Anvers, la ville la plus saturée de bouchons en Belgique

Les embouteillages augmentent chaque année sur les autoroutes et les routes secondaires belges, même en dehors des heures de pointe. Anvers, Bruxelles et Liège sont les villes les plus affectées, si l’on en croit l'index des retards 2018 de Touring. La situation est la plus encombrée à Anvers, véritable "capitale des files" pour le pays. Mais les routes locales se congestionnent aussi progressivement.

L’entreprise gantoise Be-Mobile publie tous les six mois, en collaboration avec le service public flamand de radiodiffusion VRT, un baromètre des embouteillages sur les routes belges. Cette étude est effectuée sur base de 750.000 véhicules qui envoient leurs données de façon anonyme, notamment via leur GPS.

Ce baromètre a démontré ces dernières années que l’encombrement des routes gagne progressivement du terrain, et plus seulement aux heures de pointe matinale et du soir, mais aussi surtout pendant les heures dites "creuses".

Pour pouvoir répertorier avec davantage d’exactitude l’évolution des embouteillages, Be-Mobile a développé un Index des ralentissements ou retards. Il indique, route par route (et même des tronçons de routes), combien de fois elles sont encombrées. Ce sont non seulement les autoroutes qui sont ainsi répertoriées, mais aussi les routes régionales et locales. L’étude se base sur des données récoltées au début de l’année, les jours ouvrables. Elle distingue l’heure de pointe matinale et les heures en journée (entre les heures de pointe matinale et du soir).

Anvers détient le triste record des congestions

Dans 84% des cas, les automobilistes qui circulent sur l’autoroute E17 vers Anvers à l'heure de pointe matinale se retrouvent dans des embouteillages au tunnel Kennedy, indique l’organisation Touring. Pendant les heures creuses de la journée, les automobilistes rencontrent une file dans 63% des cas. Le top 3 des voies encombrées aux heures creuses ne concerne d’ailleurs que des routes de la région anversoise.

Lors de l’étude précédente, en 2015, les endroits les plus sensibles aux embouteillages n’étaient pas encore autant situés dans ou autour d’Anvers. A l’époque, Gand, Bruxelles et Anvers subissaient à peu près le même sort. La situation d’Anvers s’est donc empirée ces trois dernières années.

L’étude révèle en outre que Bruxelles est avant tout un lieu rallié par beaucoup de véhicules le matin, alors qu’Anvers est encombrée pendant toute la journée. En cause, notamment, le trafic vers et depuis les Pays-Bas, la circulation vers le port d’Anvers et la circulation de temps libre dans la région.

Bouchons en journée sur des routes locales

Sur le ring intérieur de Bruxelles (photo), à hauteur de Grand-Bigard, des retards sur le temps de parcours sont constatés dans 78% des cas, avec une vitesse de moins de 48 km/h. À Liège, la N3, à hauteur de la place Saint-Lambert (direction sud-est) reste un point noir en termes de circulation. Des embouteillages y sont constatés en moyenne plus de 80% du temps, hors heure de pointe.

Le réseau secondaire est également touché par cette augmentation des embouteillages, et pas uniquement en heures de pointe. "Alors que dans la région de Bruxelles, le problème s'aggrave principalement pendant les heures de pointe", souligne encore Lorenzo Stefani, porte-parole de Touring.

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