Décocher des tirs lors d’un mariage, une tradition également flamande

La vague d’indignation qui vise actuellement les cortèges nuptiaux nous ferait presque oublier que la Flandre elle-même possède une vieille tradition de tirs à l’occasion d’une fête de mariage. Une tradition toujours bien vivace, surtout dans les zones rurales.

À Genk, le cortège nuptial turc a de nouveau suscité une grande vague d’indignation en raison des tirs qui ont été décochés. "Une démonstration de domination de la part d’un groupe déterminé qui se sent inattaquable", a commenté la secrétaire d’État à l’Égalité des chances Zuhal Demir (N-VA) sur sa page Facebook.

Les détonations de canons et de fusils de chasse constituent une tradition flamande très ancienne

Décocher une salve de tirs à l’occasion d’une fête de mariage ne constitue pas, toutefois, une coutume dont la communauté turque a l’apanage. C’est également une très ancienne tradition flamande. La plupart du temps, c’est un canon qui est utilisé mais il arrive également que les tirs émanent d’un fusil de chasse. "C’est une tradition qui est encore très vivace en Flandre, surtout dans les zones rurales", estime Laure Messiaen du Landelijk Expertisecentrum Alledaags Erfgoed (LECA).

Cette ancienne tradition est encore pratiquée régulièrement dans les provinces d’Anvers et de Flandre occidentale, surtout, mais beaucoup moins en province de Limbourg. "Cette salve de tirs avait autrefois pour fonction de protéger le bonheur des jeunes mariés », explique Messiaen. "Les fortes détonations étaient censées chasser les mauvais esprits et les forces occultes. Par le passé, on faisait exploser de l’acétylène dans de vieux bidons à lait. La déflagration s’entendait dans un rayon d’au moins 3 kilomètres."

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