Un récif artificiel protègera La Panne contre les tempêtes

Un récif artificiel composé de matériaux naturels comme des algues, des moules et des vers tubicoles sera installé au mois d’août au large de la station balnéaire La Panne (photo), dans le Westhoek (Flandre occidentale). Le Secrétaire d’Etat en charge de la Mer du Nord, Philippe De Backer (Open VLD), a donné le feu vert au projet pilote de "Coastbuster", qui doit protéger la plage contre les tempêtes.
Nicolas Maeterlinck

A la fin de l’an dernier, la tempête Dieter soufflait sur le littoral belge, emportant plus d’un million de tonnes de sable. Il aura fallu dépenser 17 millions d’euros pour remplacer ce sable disparu. Plusieurs entreprises et l’Institut de l’agriculture, de la pêche et de la recherche alimentaire (ILVO) ont alors proposé de construire un butoir naturel pour protéger les plages contre les tempêtes.

Il s’agit d’un récif qui sera placé sous le niveau de l’eau. Une zone pilote de 100 mètres carrés sera aménagée en août devant la côte de La Panne, non loin de la frontière française. Elle permettra d’étudier quelle est la meilleure façon de retenir le sable.

Structure naturelle et bon marché

Jusqu'à présent, la côte belge a toujours été protégée par des structures solides, comme des brise-lames et des digues. Le nouveau projet vise, lui, à n'employer que des matériaux naturels, comme des récifs faits d'algues, de moules et de vers tubicoles. Ces organismes doivent retenir le sable qui, par mauvais temps, est balayé en pleine mer.

Ces récifs seront installés à environ 1,5 kilomètre au large de La Panne. Ils ne seront pas visibles depuis la plage. Ils bénéficieront aussi à l’écosystème de la Mer du nord.

L’installation du récif sera assez peu onéreuse et exclusivement financée par les partenaires privés. Ce sont essentiellement cinq firmes spécialisées, qui espèrent ensuite pouvoir exporter leur technique à l'étranger.

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