Le contrôle budgétaire passe comme une lettre à la poste

"Ce n’est pas le contrôle budgétaire le plus difficile que nous ayons derrière nous", a annoncé Charles Michel avant d’ajouter : "Nous commençons à voir très clairement les efforts issus des décisions et des réformes que nous avons réalisées ces deux dernières années." Le gouvernement se réjouit d’annoncer qu’aucune coupe ou taxe supplémentaires ne seront introduites.

"Les conférences de presse le dimanche matin à 9 heures ne deviendront pas une tradition", a entamé le premier ministre Charles Michel (MR) lors de la conférence de presse sur le contrôle budgétaire. Entouré de ses vice-premiers ministres, il a indiqué que le cabinet restreint (kerkabinet) s’est accordé sur un objectif de 932 millions d’euros. Pour maintenir le budget sur les rails, le comité de monitoring avait signalé que l’effort s’élèverait à 313 millions d’euros. Le gouvernement a suivi cet avis et a prévu de son côté d’établir un matelas de sécurité de 559 millions d’euros et 60 millions d’euros pour de nouvelles mesures.

La tâche n’avait pas l’air si difficile à accomplir. Charles Michel et ses vice-premiers ministres ont souligné que ce contrôle budgétaire n’a pas donné lieu à de nouvelles taxes ou de sévères économies. Il s’agit selon eux de quelques grandes corrections et d’une série de petites adaptations.

La taxe sur les sociétés va par exemple rapporter 325 millions d’euros en plus que prévu et la déduction des intérêts notionnels va coûter moins qu’escompté en raison de la faiblesse des taux d’intérêts. Le gouvernement peut également retirer les 165 millions d’euros de dépenses structurelles en matière de lutte contre le terrorisme étant donné que l’Union européenne l’autorise. Il espère en faire de même avec les dépenses supplémentaires en matière d’asile cette année.

Quelque 60 millions ont été dégagés pour la justice, la police et la transition énergétique ainsi que pour permettre le lancement des négociations dans le secteur non-marchand et la fonction publique.

Plus serein, mais pas de raison de céder à l’euphorie

"Ce n’est pas le contrôle budgétaire le plus difficile que nous ayons derrière nous. Dans le passé, nous avons déjà connu plus de difficultés", constate Charles Michel. "Nous voyons très clairement que les décisions et réformes structurelles commencent à porter leurs fruits, et aussi sur le plan budgétaire".

Ce contexte laisse plus d’espace pour le confort et la sérénité, mais pas question de céder à l’euphorie selon le premier ministre : "Nous sommes un gouvernement de réformes, nos objectifs sont ambitieux. Lors des prochains mois et semaines, nous devons continuer à prendre des initiatives structurelles."

Le prochain contrôle budgétaire est prévu en juin ou juillet, et le gouvernement va également commencer les préparatifs pour le budget 2018.

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