La Défense fait le bilan de 2 ans de déploiement de militaires dans nos rues
La Défense a initié une étude indépendante sur la manière dont les Belges appréhendent les militaires en rue. Alors que l'opération a été plutôt mal perçue à son lancement, elle est à présent jugée positivement, en ressort-il.
"Vigilant Guardian" empêche cependant les militaires qui sont mobilisés d'acquérir de l'expérience à l'étranger et chamboule les entraînements complexes. "Une fois qu'une expérience est perdue, elle l'est pour toujours", concède Bart Laurent. En conséquence, le calendrier des entraînements a tout de même été allongé.
Le nombre de jours de sortie des militaires "a atteint en 2016 un niveau rarement atteint, avec une moyenne de plus de 180 jours", a aussi souligné le colonel.
L'opération "Vigilant Guardian" est vue positivement tant en Flandre qu'en Wallonie. "Quelques faits divers ont déformé cette image, comme tout le bruit autour du sac Rituals (un militaire avait été pris en photo avec des achats de Noël, NDLR), mais, finalement, ils se sont avérés être des détails."
Des militaires sont présents en rue ainsi qu'autour de sites nucléaires depuis le 17 janvier 2015, à la suite de l'attentat contre l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo à Paris et du démantèlement d'une cellule djihadiste à Verviers.
Outre cette mobilisation à l'intérieur des frontières belges, la Défense reste active à l'étranger. "Nous sommes dans un exercice d'équilibre budgétaire. Mais tout ce qui est prévu pour 2017 est budgété. On parle de 70 millions d'euros", a assuré Bart Laurent. Lequel ne peut rien dire sur les coûts de "Vigilant Guardian" car ils sont supportés par le SPF Intérieur.