"Abordez différemment les contrôles à la frontière française"

La ville de Menin, les entreprises locales et la zone de police Grensleie, en Flandre occidentale, demandent aux autorités françaises de modifier la façon dont elles effectuent - depuis les attentats à Paris le 13 novembre 2015 - des contrôles permanents sur l’autoroute E17, à Rekkem à la frontière française.

Les contrôles effectués depuis les attentats de novembre 2015 par la police française à la frontière entre la Belgique et la France, à Rekkem, occasionnent tous les jours des kilomètres de files en direction de la France. Ce qui nuit à l’économie, soulignent notamment les entreprises qui travaillent en Flandre occidentale.

D’autre part, l’effet de ces contrôles est trop limité, estiment les autorités communales de Menin. Il existe en effet en Flandre occidentale pas moins de 130 passages de frontière vers la France, et seuls deux de ces passages sont surveillés par la police française. Les personnes qui auraient l’intention de passer de façon illégale en Belgique ou avec de mauvaises intentions, le savent, estiment-on à Menin.

Les embouteillages quotidiens ont déjà occasionné des accidents et poussent de nombreux automobilistes à prendre des plus petites routes pour éviter l’attente sur l’E17, ce qui surcharge les alentours de Menin. Une étude a démontré que les routes locales sont utilisées trois fois plus qu’avant le début des contrôles policiers à la frontière.

Pour les entreprises, les files représentent une charge financière. Un camion coincé une heure dans les embouteillages leur coûte environ 50 euros.

Les autorités communales de Menin demandent donc au ministre de l’Intérieur Jan Jambon (photo, à dr.), au ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts et au gouverneur de la province de Flandre occidentale Carl Decaluwé (photo, à g.) de demander aux autorités françaises d’organiser leurs contrôles différemment.

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