La Flandre tente d’éliminer l’érismature rousse
L’histoire de cette espèce de canard - qui possède la caractéristique particulière de préférer fuir un danger à la nage ou en plongée plutôt que de s’éloigner à tire-d’aile et dont les petites ailes battent si vite en vol qu’elles bourdonnent - avait pourtant commencé tout simplement.
Sept canards d’ornement avaient été importés d’Amérique du nord en Grande-Bretagne dans les années 1950. Mais cette espèce s’est par la suite avérée tellement dominante qu’elle a conquis toute l’Europe en quelques décennies.
Etant donné que ce canard s’accouple aussi avec le canard espagnol à tête blanche, une espèce rare, celle-ci a disparu en Europe à toute allure.
La Convention de Berne de 1979, relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, avait donc stipulé que l’érismature rousse devait être éradiquée de la nature dans toute l’Europe et l’Afrique du nord d’ici 2015.
Un rapport de l’Institut pour la recherche dans la nature et la forêt (INBO) avait cependant révélé qu’il restait entre dix et quinze érismatures rousses disséminés en Flandre. Pour tenter de résoudre ce problème, les autorités flamandes recherchent maintenant des entreprises qui seraient prêtes à abattre les canards restants.
Le gouvernement flamand a reçu jusqu’en 2020 pour mener à bien l’éradication de l’érismature rousse.