La Belgique plaide pour plus de solidarité au sommet de l'ONU sur les migrants

La Belgique a plaidé lundi, par la voix de son ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo, pour une vraie solidarité internationale permettant d'affronter la crise globale des réfugiés.

Le ministre s'exprimait en séance plénière de la réunion de haut niveau pour gérer les mouvements massifs des réfugiés et des migrants organisée par l'ONU, lundi à New York. Le président américain Barack Obama organise une seconde réunion, mardi, plus spécifiquement centrée sur les réfugiés.

"Responsabilité partagée et solidarité sont pour la Belgique deux principes directeurs, en ce qui concerne tant les réfugiés que les migrants", a déclaré Alexander De Croo. La solidarité doit se marquer avec les pays d'origine et les pays d'accueil, mais aussi dans la prévention des situations qui poussent les gens à l'exil, a souligné le ministre.

M. De Croo a rappelé que l'immigration devrait être un choix, pas une nécessité, et a estimé que cette liberté ne pourrait s'acquérir qu'en luttant contre les causes profondes de l'immigration illégale et des déplacements forcés.

Plus tôt dans la matinée, M. De Croo avait participé à une table ronde sur les causes profondes des mouvements de réfugiés. Dans son intervention, il a mis en avant l'importance de l'éducation des femmes et des filles, de la lutte contre les changements climatiques ou encore de la mise en oeuvre de systèmes démocratiques et de l'Etat de droit.

Francken évoque "un stress-test pour l'Europe"

Dans l'après-midi, le secrétaire d'Etat à la Politique d'asile et de migration, Theo Francken, est intervenu dans une table ronde sur le respect du droit international dans l'accueil des réfugiés.

M. Francken a rappelé que l'Europe a été confrontée à l'arrivée de migrants la plus massive depuis la Seconde Guerre mondiale, "un stress-test pour l'Europe, plus que la crise financière" qui a secoué le continent en 2008 et dont les effets se font encore sentir actuellement.

"Il est clair que pour éviter que l'Europe ne s'écroule - et ce n'est pas une déclaration hypothétique -, il faut s'assurer que ce chaos migratoire ne se répète pas", a-t-il indiqué dans son intervention.

Le secrétaire d'Etat a appelé les pays d'origine à respecter leur obligation internationale de reprendre leurs citoyens ayant effectué un séjour illégal dans un autre pays. Il a aussi estimé qu'il fallait aider les pays qui accueillent en première ligne les personnes déplacées. Theo Francken a enfin appelé "certains pays riches du Moyen-Orient" à assumer leur part de réinstallation de réfugiés.
 

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