"Pas d’ambition communautaire ? Alors sans nous"

Hendrik Vuye et Veerle Wouters (photo), les experts de la N-VA en matière communautaire, menacent de quitter le parti nationaliste flamand si aucune réforme de l’Etat n’est revendiquée à l’occasion des élections de 2019. Ils affirment qu’une rébellion gronde au sein du noyau flamingant du parti de Bart De Wever, rapportent les quotidiens De Morgen et Het Laatste Nieuws.

Dans une interview accordée tout récemment au quotidien francophone L’Echo, le président de la N-VA Bert De Wever (photo) déclarait : "Si l’électeur nous le permet, nous continuerons sans le PS, et si l’électeur exige que nous parlions avec le parti socialiste, alors nous mettrons notre agenda communautaire sur la table". Les observateurs considèrent qu’il s’agit d’une intention de poursuivre la coalition fédérale avec le parti libéral francophone MR après les élections législatives de 2019, sans nouvelle réforme de l’Etat, pour laquelle le PS serait nécessaire du côté francophone.

Les députés à la Chambre Hendrik Vuye et Veerle Wouters, qui dirigent un groupe de réflexion pour l’agenda communautaire d’après 2019, ont été choqués par la déclaration de Bart De Wever. "Nous avons immédiatement demandé des explications à la direction du parti. Il semble heureusement que Bart De Wever ait été mal compris", déclarait Vuye au quotidien De Morgen.

Apparemment, la tactique qu’adoptera la N-VA après 2019 n’a pas encore été fixée, mais Hendrik Vuye reste prudent. "Pour Veerle et moi, il est inconcevable que la N-VA se présente aux élections sans ambitions communautaires. Nous ne pourrions nous aligner sur cette position. Ce sera sans nous", soulignent encore les deux députés fédéraux.

"Nous sommes convaincus qu'une grosse partie de nos partisans en feront de même. Lorsque la N-VA s'est engagée au sein du gouvernement Michel en 2014, beaucoup de membres du parti se sont dits: 'C'est bon pour cinq ans, mais pas plus longtemps'", concluaient les deux députés.

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