"La Flandre a besoin d’un mouvement flamand 2.0"

Des élus de la N-VA et du Vlaams Belang étaient présents ce dimanche lors de la 15e édition de la Veillée de l’Yser, manifestation nationaliste pro-flamande qui se déroule à Steenstrate. Le président de cet évènement annuel, Wim De Wit, a appelé la société civile flamande à "sérieusement se pencher sur un plan par étapes menant à une République flamande".
Nicolas Maeterlinck

Chaque année, la Veillée de l’Yser (IJzerwake) se tient au pied du monument dédié aux frères van Raemdonck, deux sergents de la Grande Guerre, devenus symboles du Mouvement flamand. Le rassemblement est une dissidence radicale de l'organisation nationaliste flamande du Pèlerinage de l'Yser.

Cette 15e édition avait pour slogan "Bas les masques". Comme à leur habitude, les élus du parti d’extrême droite Vlaams Belang ont massivement répondu présent. Certains représentants de la N-VA étaient également de la partie.

D’après les organisateurs, 3.650 personnes ont assisté à l’évènement, soit bien moins que l’an dernier. Le nombre de participants est d’ailleurs en baisse continue depuis plusieurs années.

Indépendance et dossiers communautaires

"La Flandre a besoin d’un mouvement flamand 2.0", a déclaré le président de l’IJzerwake lors de son discours. "Nous appelons la société civile flamande à sérieusement se pencher sur un plan par étapes menant à une République flamande". Selon Wim De Wit (photo), l’initiative doit provenir de tous. "Commencez par les quartiers et les voisinages, au travail et dans les écoles. Forgez des plans d’action, des campagnes et des référendums", a-t-il conseillé.

Les dossiers communautaires étaient évidemment également au programme. Wim De Wit a notamment dénoncé la politique de la ministre de la Santé Maggie De Block (Open VLD) qui selon lui favorise injustement les médecins francophones. Il s’en est également pris à la passivité du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) dans le renforcement des lois linguistiques à Bruxelles.

De son côté, l’ancien député Vlaams Belang, Bart Laeremans, a dénoncé une "francisation" et une "bruxellisation" de la périphérie flamande autour de la capitale. "L’explosion de la population a mené à une déneerlandisation expresse de la périphérie", a-t-il indiqué, ne manquant pas d’accuser les partis flamands traditionnels d’avoir collaborer aux tentatives francophones d’élargir Bruxelles.

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