Les réfugiés doivent pallier le manque de facteurs

La société de traitement de courrier postal Bpost veut engager des réfugiés qui séjournent déjà depuis quelques temps en Belgique comme facteurs ou aide-facteurs. L’entreprise publique est à la recherche de 60 nouveaux postiers, notamment en périphérie flamande de Bruxelles, mais devra à terme en recruter des centaines de nouveaux. Elle demande l’aide des communes, indiquent les quotidiens De Standaard, Het Nieuwsblad et het Belang van Limburg.

L'entreprise publique est à la recherche de soixante nouveaux facteurs, surtout dans la périphérie flamande de Bruxelles. Ce sont toutefois des centaines de facteurs dont elle aura besoin à terme, afin d'absorber l'évolution naturelle du personnel.

"Nous donnons déjà beaucoup de travail aux personnes peu scolarisées", explique la porte-parole Barbara Van Speybrouck. "Mais Bpost est confrontée à une réelle pénurie de facteurs. Les réfugiés peuvent aider à combler les postes vacants." Ceux-ci seront bien accompagnés. "Nous devons bien nous y prendre. On ne peut pas juste mettre les lettres dans les mains d'un réfugié", souligne la porte-parole.

"Les réfugiés sont bien sûr les bienvenus, mais ils doivent posséder une bonne base", avertit Jean-Pierre Nyns du syndicat socialiste de la fonction publique ACOD (le pendant flamand de la CGSP). "Dans la périphérie autour de Bruxelles, nous avons beaucoup de plaintes parce que le facteur ne sait pas parler un mot de néerlandais. C'est une question sensible."

Par ailleurs, Bpost a "fait appel à cinquante ou soixante communes pour l'aider à communiquer les offres d'emploi, par exemple dans la périphérie flamande, la région côtière et à Anvers", précise Barbara Van Speybrouck.

La campagne de recrutement a également été imprimée sur 100.000 sacs à pain.

Nastassia Nicolaij © Reporters

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