Le fils de l’imam de Dison en institution fermée pour 3 mois

L’adolescent de 17 ans qui était apparu début août dans une vidéo (photo) tournée au centre de Verviers et qui lançait un appel au meurtre de chrétiens avait été interpellé dimanche, avec ses parents, à leur retour de vacances au Maroc. Son père est Shayh Alami, l’imam radicalisé de Dison, qui a déjà été sommé deux fois de quitter le pays, mais est allé en appel. Son fils a été entendu, puis placé pour une durée de trois mois dans une institution publique de protection de la jeunesse, à Braine-le-Château.

Le fils de l'imam Shayh Alami a été brièvement remis en liberté lundi, après avoir été interpellé dimanche dans le cadre d'un dossier bruxellois, a indiqué ce 22 août Philippe Dulieu, procureur du Roi de Liège.

L'adolescent de 17 ans, qui était apparu début août dans une vidéo filmée à Verviers, tenant des propos menaçant envers les chrétiens, a été remis en liberté. "Le jeune homme qui a été interpellé dimanche a été remis en liberté pour des raisons de procédure et de coordination de deux dossiers, l'un géré par le parquet fédéral et l'autre par le parquet de Liège", explique Philippe Dulieu, le procureur du Roi de Liège.

"La privation de liberté est intervenue dans le cadre d'un dossier relevant du parquet fédéral. Le jeune homme n'a pas encore été entendu quant à la vidéo, mais ce dossier suit son cours", conclut le procureur.

Le jeune homme avait été interpellé dimanche soir à son domicile à Dison, avec sa mère et son père, qui est l’imam Shayh Alami. D’après l’avocat de l’adolescent, ce dernier "a été entendu par la police judiciaire fédérale à Bruxelles hier soir" et était "entendu ce lundi au niveau du parquet de la jeunesse de Liège."

Régime éducatif fermé

Le parquet de Liège a confirmé ce mardi matin une information donnée par la RTBF, selon laquelle le fils de l'imam a ensuite été placé en institution publique de protection de la jeunesse (IPPJ), pour une durée de trois mois.

Il s'agit de l'institution de Braine-le-Château, en Brabant wallon. Elle pratique un régime éducatif fermé.

Arrêté d’expulsion

Le dossier du père, qui est sous le coup d'un arrêté d'expulsion, et celui de l'adolescent qui tenait des propos haineux envers les chrétiens seront donc gérés de manière distincte. "S'il y a des faits répressibles concernant le père, c'est le parquet fédéral qui en sera saisi et pour l'arrêté d'expulsion, c'est le ministère de l'Intérieur qui est compétent", concluait Christine Wilwerth.

Début août, le Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken (photo), avait indiqué à la VRT que l’imam radicalisé Shayl Alami ou El Alami Amaouch, alias Alami abu Hamza est un salafiste depuis longtemps dans le viseur de la justice parce qu’il encourage à la haine et la violence. Il aurait radicalisé de nombreux jeunes et serait le "père spirituel" de la cellule terroriste de Verviers, comprenant notamment d’ex-combattants en Syrie.

Theo Francken affirmait avoir signé en juillet 2015 et en avril 2016 l’ordre de quitter le pays, et de retourner aux Pays-Bas dont l’imam possède la nationalité. Mais l’homme est allé en appel. Le dossier est actuellement au Conseil du contentieux des étrangers, qui prendra une décision en toute indépendance. "Je ne peux qu’espérer que l’imam soit expulsé aussi vite que possible du pays", avait conclu Theo Francken.

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