Premier rapport de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats

La commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars a publié dans la nuit de lundi à mardi un premier rapport intermédiaire qui fait quelque 311 constats et recommandations sur le travail des services de secours. On s’attend à ce que ce rapport reçoive un soutien unanime de la part des parlementaires même si certains points font encore l’objet de discussion.

Les constats et recommandations touchent des sujets très larges qui vont des plans d’intervention d’urgence (en particulier en cas de terrorisme) jusqu’à l’accompagnement des victimes et les problèmes de communication.

Dans l’émission "De ochtend" (VRT) ce mardi matin, le président de la commission parlementaire, Patrick Dewael (Open VLD) a cité l’exemple de "la mise en place d’une plate-forme électronique commune sur la capacité des hôpitaux".

S'il n'a pas été décidé de créer une cellule fédérale de commandement opérationnel, comme préconisé par les experts, il a toutefois été convenu de repréciser le rôle des cellules qui composent le centre de crise.

L'on évoquait lundi soir une "plate-forme d'information et de suivi des décisions". Il s'agit de faire en sorte que la décision prise soit communiquée directement et non en cascade.

"La décision prise doit être exécutée dans les meilleurs délais. On ne peut pas perdre de temps dans ces moments-là. Il faut ajouter une ligne directe de communication vers les acteurs. Hier, c'était la STIB mais demain ça peut être les trains, De Lijn, les TEC", a ajouté le président.

Les ministres-présidents seront associés au centre de crise dont les décisions doivent s'imposer à tous les niveaux de pouvoir.
La commission recommande également d'intégrer les arrêtés royaux relatifs aux plans d'urgence, d'y intégrer un volet terrorisme, de créer une plate-forme électronique commune aux centrales 112 de manière à ce qu'elles sachent par exemple les places disponibles dans les hôpitaux.

Selon plusieurs sources, les discussions en Commission se déroulent de manière constructive, même s’il y a des désaccords. Mais le président de la Commission Patrick Dewael déclaré aux membres de la majorité qu’une polarisation dans ce dossier n’avait pas sa place et qu’il ne voulait pas arriver à un vote majorité contre opposition.
Deux éléments feraient encore l’objet de discussions : un amendement sur le rôle du ministre de l’Intérieur sur la coordination lors d’un attentat terroriste et un deuxième amendement sur les rôle de hauts fonctionnaires de la région de Bruxelles-capitale par rapport au ministre-président.

 

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