L’agresseur du commissaire Vandersmissen a avoué

L’homme au t-shirt rouge (photo) qui a violemment frappé le commissaire divisionnaire de la zone Bruxelles-Ixelles Pierre Vandersmissen pendant la manifestation nationale de mardi, et qui faisait l’objet d’un avis de recherche de la police fédérale à la demande du parquet de Bruxelles, s’est présenté mercredi à la police. Il a avoué les faits et devra comparaître devant le tribunal correctionnel. L’homme de 43 ans est un militant socialiste. Il a été viré de la FGTB ce jeudi.

L’homme de 43 ans s'était présenté spontanément à la police, mercredi, après s'être reconnu sur un avis de recherche émis par la police fédérale au lendemain de la manifestation nationale à Bruxelles, pendant laquelle le commissaire Vandersmissen a été violemment agressé et blessé à la tête. L’agresseur n'a pas d'antécédent et est inconnu de la justice, précisait le parquet ce jeudi.

L'homme est un militant FGTB, indiquait le syndicat socialiste dans un communiqué. Un comportement violent est incompatible avec ses statuts fédéraux, l'intéressé ne pourra donc plus être membre de la FGTB, affirme l'organisation. "Les dirigeants de la FGTB sont en contact étroit avec les personnes compétentes depuis le soir du 24 mai. La FGTB (photo) a immédiatement exprimé sa désapprobation et condamné fermement cet acte incompréhensible. La violence sur des personnes est totalement inacceptable. Aucun mouvement social ne peut justifier cela", précisait le communiqué.

A l'issue de son audition, l'homme a été cité en comparution par procès-verbal devant la 50e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles qui siégera le 17 juin prochain. Il répondra des faits de rébellion armée, port d'arme prohibée par destination et de coups et blessures volontaires avec incapacité de travail sur une personne dépositaire de la force publique. Il a entretemps été relaxé.

Des images de l'agence Belga tournées mardi en fin de manifestation nationale montraient comment le suspect avait agressé le commissaire Pierre Vandersmissen. Alors qu'il tentait seul de repousser des fauteurs de trouble, sans casque et avec un spray lacrymogène, le policier avait été violemment frappé à l'arrière de la tête. Tombé inconscient, il a été emmené à l'hôpital et sera en arrêt de travail jusqu'au 1er juin au moins. Son état semble cependant rassurant, comme en témoigne une photo sur laquelle il a posé mercredi en compagnie du ministre de l'Intérieur.

Le commissaire a aussi été reçu jeudi par le bourgmestre de Bruxelles-Ville, Yvan Mayeur.

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