Le Musée du Cinquantenaire récupère deux oeuvres volées

Le Vitrocentre de Romont (qualifiée de région du vitrail) règle un litige qui durait depuis des années avec les Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles (photo), installés dans le parc du Cinquantenaire. Il accepte de lui rendre deux œuvres d’art volées dans les années 1980, qui se sont retrouvées en terres fribourgeoises après avoir été achetées par un collectionneur suisse.

L'une de ces peintures sous verre du 16e siècle montre la Fuite en Egypte, l'autre représente Sainte-Anne, la Vierge et l'enfant Jésus. Volées dans les années 1980, elles se sont retrouvées sur le marché de l'art. Un chercheur et collectionneur suisse les a achetées.

A son décès, il a légué ces tableaux avec d'autres œuvres au Vitrocentre de Romont. Ils ont été exposés au Vitromusée, dont ce dernier est partenaire scientifique. En découvrant les publications du chercheur et du centre, le musée belge a constaté leur perte et les a réclamés.

Les deux parties ont rédigé une convention. Celle-ci reconnaît la propriété du musée belge sur ces deux œuvres, mais précise que le collectionneur suisse et le Vitrocentre les avaient acquises et reçues de bonne foi, après avoir été trompés sur leur provenance.

Alors que le musée bruxellois n'attachait pas de valeur particulière à ce domaine d'art, ces œuvres ont au contraire été mises en valeur à Romont: exposées au public, étudiées et publiées lors de projets de recherche, a souligné le Vitrocentre lundi dans un communiqué.

Mais l'institution belge avait bel et bien été lésée, ce qu'aucun musée ne souhaite, commente le conseil de fondation. C'est pourquoi ce dernier, très engagé dans la collaboration culturelle et scientifique internationale, s'est décidé à restituer les tableaux.

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