Attentats de Bruxelles: Krayem affirme avoir jeté sa bombe dans les toilettes

Osama Krayem, suspect des attentats de Bruxelles, a affirmé aux enquêteurs s'être débarrassé dans les toilettes du contenu explosif de son sac à dos, qui n'avait pas encore été retrouvé, rapportent vendredi La Libre Belgique et La Dernière Heure. L’information a été confirmée par la rédaction de la VRT.

Le 22 mars dernier, le Suédois d'origine syrienne avait accompagné Khalid El Bakraoui, qui s’est fait exploser à la station de métro bruxelloise de Maelbeek. Le suspect n’était finalement pas passé à l’acte. Les enquêteurs cherchaient depuis à savoir ce qu’il était advenu de son dangereux équipement.

Le sac à dos vide d'Osama Krayem avait été emporté par les frères Farisi lorsqu'ils ont vidé sa planque avenue des Casernes à Etterbeek. Par contre le mystère restait entier sur son contenu, suscitant des craintes car le TATP, explosif des attentats de Bruxelles, est très instable.

Osama Krayem a raconté aux enquêteurs qu'il avait dilué la substance dans de l'eau avant de s'en débarrasser dans les toilettes de l'appartement. L'explication est considérée comme crédible par les enquêteurs, car il est "tout à fait possible d'émietter le TATP, qui se présente sous la forme de petits cristaux, et de le faire disparaître dans de l'eau". La police recherche encore d'autres armes par ailleurs.

Un retour en Suède?

Fils d'exilés syriens, Osama Krayem, arrêté le 8 avril à Bruxelles, est soupçonné d'avoir acheté les sacs utilisés pour les attaques du 22 mars à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles (32 morts) qui ont été revendiquées par l'Etat islamique (EI).

Filmé par la vidéosurveillance du métro quelques minutes avant l'attentat, à la station Pétillon quatre arrêts avant Maelbeek, en compagnie du kamikaze Khalid El-Bakraoui, il aurait renoncé à se faire également exploser, avait assuré mi-avril un autre de ses avocats, Me Vincent Lurquin.

Dans le dossier sur les attentats de Paris, la trace de son passage avait été retrouvée dans l'appartement où ont vraisemblabement été confectionnées les ceintures explosives des assaillants dans la capitale française.

Notons que selon la radio publique suédoise SR, Krayem, natif de Malmö, "souhaite purger sa peine en Suède" s'il est condamné. "Il est beaucoup trop tôt pour en parler", a estimé le parquet fédéral belge, en soulignant que le procès n'avait pas encore eu lieu.
 

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