Jaco Van Dormael grand vainqueur des Magritte

Le film de Jaco Van Dormael "Le tout nouveau testament" a dominé samedi soir à Bruxelles la cérémonie des Magritte du cinéma, qui récompensent le septième art belge, en remportant quatre trophées dont meilleur film et meilleur réalisateur. Les Magritte du premier rôle masculin et féminin sont revenus à deux acteurs flamands.

La sixième édition des Magritte du cinéma a été ouverte au Square par la présidente de cérémonie Marie Gillain. Elle a ensuite cédé sa place au maître de cérémonie Charlie Dupont.

L'actrice Cécile de France est également montée sur scène pour remettre un prix en clôture d'événement. L'acteur français Vincent Lindon a reçu un Magritte d'honneur, pour une carrière de plus de 30 ans longue d'une soixantaine de films. Il s'est enthousiasmé pour le grain de folie des Belges et a discouru sur la liberté du cinéma.

"Le tout nouveau testament" quatre fois récompensé

Le grand gagnant de l'édition 2016 est Jaco Van Dormael pour "Le tout nouveau testament", avec quatre Magritte pour le meilleur film, le meilleur réalisateur, le meilleur scénario et la meilleure musique.

Le long métrage, histoire irrévérente et drôle d'un Dieu odieux interprété par Benoit Poelvoorde lancé à la poursuite de sa fille en quête de nouveaux apôtres, a été récompensé pour le meilleur scénario original, partagé entre Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig. Pour la meilleure musique originale de film, le prix est revenu à la chanteuse An Pierlé.

Le film était également nommé aux Golden Globes comme meilleur film étranger, une récompense finalement attribuée au grand favori hongrois "Le fils de Saul".

Les Flamands à l’honneur

Les Magritte du premier rôle masculin et féminin sont revenus à deux acteurs flamands, respectivement Wim Willaert pour "Je suis mort mais j'ai des amis" et Veerle Baetens dans "Un début prometteur".

Le film flamand récompensé a été "D'Ardennen" de Robin Pront.

"L'homme qui répare les femmes" primé

La cérémonie a également mis à l'honneur le documentaire "L'homme qui répare les femmes" de Colette Braeckman et Thierry Michel, consacré à l'action du chirurgien congolais Denis Mukwege en faveur des femmes violées dans l'est de la République démocratique du Congo.

Les Magritte techniques du montage, des décors, du son et de l'image ont été attribués pour le film "Alleluia" de Fabrice Du Welz, respectivement à Anne-Laure Guégan, Emmanuel de Meulemeester, l'équipe composée d'Emmanuel de Boissieu, Frédéric Meert et Ludovic Van Pachterbeke ainsi qu'à Manu Dacosse.

Les prix des meilleurs espoirs sont revenus à Lucie Debay pour son rôle dans "Melody" et à Benjamin Ramon dans "Être". Ils ont tous deux dénoncé sur scène les nouvelles conditions du statut d'artiste. Les prix pour les meilleurs seconds rôles ont été attribués à Anne Coesens dans "Tous les chats sont gris" et à Laurent Capelluto dans "l'Enquête".

Le Magritte du meilleur premier film a récompensé "Tous les chats sont gris" de Savina Dellicour. "La famille Bélier" a reçu le Magritte du meilleur film étranger en coproduction.

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