Le niveau de la menace ramené de 4 à 3 à Bruxelles

Au terme d’une nouvelle évaluation effectuée par l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), le Centre de crise a fait savoir que le niveau d’alerte terroriste passe de 4 à 3 à Bruxelles. Il rejoint ainsi le niveau de la menace pour le reste de la Belgique. Toutes les stations du métro bruxellois seront ouvertes dès 6h vendredi. Dans toute la Région capitale, les mesures de sécurité seront progressivement adaptées, mais la présence policière et militaire sera conservée.

La Région bruxelloise était sous niveau 4 d’alerte depuis samedi, alors que le reste du territoire national restait au niveau 3. Ce qui signifiait que pour la Région capitale la menace terroriste était très réelle et imminente.

Fermé depuis samedi, le métro bruxellois circulait cependant à nouveau partiellement depuis mercredi. Les écoles bruxelloises ont également rouvert mercredi, avec des mesures de sécurité accrues, après deux jours de fermeture.

Ces derniers jours, des perquisitions ont eu lieu à Bruxelles, Charleroi et Liège. Ce jeudi midi, une perquisition était menée à Auvelais, une commune rattachée à Sambreville près de Namur, dans le cadre de l’enquête consécutive aux attentats de Paris. Deux autres perquisitions ont eu lieu à Verviers. D’après le parquet fédéral, personne n’a été appréhendé à la suite de ces opérations.

A l'issue d'une réunion du Conseil national de sécurité, en fin d'après-midi, le Premier ministre Charles Michel annonçait en début de soirée que le métro bruxellois sera totalement rouvert vendredi, dès 6h du matin, avec des mesures de sécurité adaptées.

La présence de policiers et de militaires sera conservée dans un premier temps sur le terrain, et notamment aux abords d'écoles, pour être ensuite progressivement adaptée.

Quant aux grands événements ou spectacles, rassemblant beaucoup de monde, ils seront évalués au cas par cas, en collaboration avec les autorités communales, le Centre de crise et les organisateurs. 

Le numéro d'information 1771 est maintenu.

Michel : "Les terroristes créent l’angoisse, pas la communication"

Alors que l’OCAM ramenait à 3 le niveau de la menace à Bruxelles, on débattait à la Chambre sur la façon dont le gouvernement fédéral a géré la situation et communiqué par rapport à l’alerte terroriste accrue.

Plusieurs groupes politiques de l'opposition ont ainsi appelé le Premier ministre, Charles Michel (photo), à reprendre en mains la communication à propos de la menace terroriste. Les déclarations de certains ministres et les annonces successives des mesures prises n'ont pas aidé à apaiser la population, estiment-ils. Une critique balayée par le chef du gouvernement: "Ce sont les terroristes qui jettent l'angoisse, pas la communication, pas le gouvernement", a lancé Charles Michel à la tribune de la Chambre.

Le Premier ministre a retracé la chronologie des événements auxquels le gouvernement a fait face aux côtés des services de sécurité et, parfois, des entités fédérées. "Chaque fois que cela a été nécessaire, il y a eu une communication claire", a souligné Charles Michel.

Sur les plateaux de télévision, notamment étrangère, des ministres ont donné certains détails sur les attaques redoutées, notamment le nombre de terroristes recherchés, ou évitées. "Les ministres défendent un canal de communication officielle", a affirmé le Premier ministre même s'il a convenu que chacun d'entre eux traduisait "avec ses mots" ce qu'il avait annoncé après les réunions du Conseil national de sécurité.

Le Premier ministre a également justifié l'évolution des mesures prises (arrêt et puis rétablissement partiel du métro, réouverture des écoles) alors que le niveau de menace est resté à 4 à Bruxelles. L'Organe de coordination et d'Analyse de la Menace (OCAM) établit ce niveau en fonction d'une série de raisons. Se fondant sur ces raisons, qui évoluent, le Centre de crise détermine une série de mesures.

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