Plus de bracelet pour les combattants rentrés de Syrie

A l’avenir, les personnes qui sont allées combattre en Syrie et qui ont été condamnées après leur retour en Belgique ne pourront plus bénéficier d’un bracelet électronique comme mesure de faveur. Elles devront purger leur peine en prison. Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a rédigé une nouvelle directive à ce sujet.

Le ministre de la Justice réagit ainsi à l’incident survenu avec un habitant de Vilvorde, revenu de Syrie où il était allé combattre, et qui avait disparu des radars mardi malgré un bracelet électronique. L’alarme avait alors été déclenchée. Entretemps, il a été repris à la suite de recherches menées par la police de Vilvorde-Machelen. Et il séjourne maintenant en prison.

Le bourgmestre de Vilvorde, Hans Bonte (SP.A, photo), avait exprimé sa fureur, mercredi matin, à propos du fait que ce "returnee" ait disparu des radars et à propos du fait que les combattants qui reviennent de Syrie puissent toujours bénéficier d'un bracelet électronique comme "mesure de faveur".

Le ministre Koen Geens (photo) a donc indiqué mercredi qu'il a donné comme instruction, dès la semaine dernière, d'exclure les combattants en Syrie condamnés par la Justice belge de la surveillance électronique, dans le cadre de l'exécution des peines.

La mesure ne sera cependant pas d’application pour les ex-combattants qui bénéficient déjà d’un bracelet électronique. Ils le perdront cependant s’ils ne se tiennent pas aux conditions qui leur ont été fixées. Depuis les attentats perpétrés à Paris le 13 novembre, de nombreux politiques se prononcent en faveur d’une sévérité accrue à l’encontre de personnes qui sont allées combattre en Syrie aux côtés de groupes terroristes.

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