Nouveaux éléments dans l’enquête sur le meurtre de Silvio Aquino

Il y aurait bel et bien un lien entre le meurtre du baron de la drogue Silvio Aquino à Opglabbeek (Limbourg) et le cadavre retrouvé sur une bande d’arrêt d’urgence à Roeremond, aux Pays-Bas. Dans l’intérêt de l’enquête, le parquet de Hasselt se refuse toutefois d’en révéler davantage.

Plusieurs membres de la famille calabraise Aquino sont inculpés dans le plus grand procès pour trafic de drogue jamais tenu en Belgique. Originaires de Maasmechelen et parfois surnommés "les Sopranos flamands", ils sont soupçonnés d’avoir importé en Europe près de 3 tonnes de cocaïne en provenance des cartels colombiens. Le procès avait été suspendu en septembre dernier et devait reprendre ce 7 septembre.

L’affaire connait toutefois un nouveau rebondissement. Jeudi midi, Silvio Aquino (photo), également prévenu dans l’affaire, a été abattu d’une balle dans la tête sur un terrain industriel à Opglabbeek. Le ou les présumés auteurs se seraient ensuite enfuis vers les Pays-Bas, à quelques dizaines de kilomètres de là.

Peu après les faits à Opglabbeek, deux ambulanciers de la ville néerlandaise de Roermond ont trouvé le corps sans vie d’un homme près d’une voiture arrêtée sur une bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute A73. Trois inconnus auraient alors pris la fuite.

L’enquête sur la mort de Silvio Aquino est menée en toute discrétion par les autorités belges et néerlandaises. Hier soir, le parquet de Hasselt a pu confirmer que les deux morts étaient liées. Il a toutefois indiqué ne pas vouloir en révéler davantage, dans l’intérêt de l’instruction.

D’après les derniers éléments, il semblerait que l’homme retrouvé aux Pays-Bas, et qui n’a pas encore pu être identifié, n’a pas été abattu sur le lieu où il a été retrouvé. Les autorités néerlandaises recherchent toujours le véhicule dans lequel les auteurs présumés ont pris la fuite. La voiture serait munie d’une fausse plaque d’immatriculation.

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