De plus en plus de maisons délabrées en Flandre
Un logement est qualifié d’inhabitable quand il ne satisfait plus aux normes minimales de qualité pour un confort de base, une sécurité suffisante et la bonne santé de ses occupants. En plus des habitations déclarées inhabitables en Flandre, il y a aussi près de 950 logements négligés, dont l’état de délabrement est gênant pour l’image de la rue dans laquelle ils se trouvent.
En province anversoise - où résident le plus grand nombre de personnes en Flandre -, on trouve aussi le plus grand nombre de taudis.
Les chiffres fournis par la ministre régionale du Logement, Liesbeth Homans (photo), montrent clairement une augmentation du nombre de logements délabrés par rapport à la situation d’il y a 5 ans. "Depuis quelques années, les communes sont obligées de tenir un registre des habitations inoccupées. Cela influence bien entendu les chiffres", explique Homans.
Mais il y a aussi davantage de contrôles effectués, et l’administration flamande pour le Logement Wonen Vlaanderen ne doit plus obligatoirement être consultée avant de pouvoir déclarer un logement inhabitable. Ce qui accélère les choses.
Armer les communes contre la dégradation des logements
Villes et communes combattent actuellement déjà la dégradation des logements sur leur territoire par le biais d’un impôt. La taxe de désaffectation ou de délabrement leur rapporte ainsi environ 500.000 euros par an.
Mais la ministre Liesbeth Homans veut encore mieux armer les communes contre ce phénomène. "Je vais étudier si une taxe sur la négligence peut devenir une compétence locale. A l’heure actuelle, elle est encore du ressort des autorités régionales flamandes".
La procédure de "prise en gestion sociale" de taudis doit également être simplifiée, estime la ministre. Elle permet aux communes, sur base d’une procédure judiciaire, de prendre en charge une habitation délaissée, de la rénover et la louer.