Le méga projet Uplace bénéficie de moins en moins de soutien politique

Le méga projet de construction du centre commercial Uplace à Machelen (Brabant flamand) bénéficie de moins en moins de soutien de la part des partis politiques. Après l’Open VLD et le CD&V, c’est à présent le troisième partenaire de la coalition au pouvoir en Flandre, le N-VA qui s’est montré très pessimiste quant à l’aboutissement du projet.

Le gouvernement flamand avait pourtant donné son accord au projet en février dernier alors que ce centre commercial pharaonique, qui devait ouvrir ses portes en 2018, sur des terrains situés sous le viaduc de Vilvorde, avait vu son permis d’environnement annulé par le Conseil d’Etat il y a un an. Celui-ci considérait qu’Uplace, tel qu’il était projeté, entraînerait d’importants problèmes de mobilité dans la périphérie Nord de Bruxelles.

Les partis de la majorité l’Open VLD et le CD&V ont exprimé leurs réticences face à ce projet, jusqu’à présent seule la N-VA n’avait pas osé prendre ses distances publiquement.

A présent, dans une interview accordée au quotidien Het Nieuwsblad, le porte-parole de Bart De Wever déclare que la probabilité qu’Uplace soit construit un jour se réduit de plus en plus.

"Les procédures pour sa réalisations ne seront pas simples et les perspectives autour du projet sont de plus en plus mauvaises".

On entend le même son de cloche du côté du chef de fraction de la N-VA au Parlement flamand Matthias Diependaele. "Notre parti (NDLR la N-VA) est le seul à ne pas être associé à la décision prise en 2009. A l’époque ce sont les trois partis traditionnels, le CD&V, le SP.A et l’Open VLD qui estimaient qu’il fallait créer ce projet Uplace" a-t-il déclaré à la VRT.

"Six ans plus tard, nous constatons que nous sommes le seul parti à prendre cet accord en considération. Mais nous sommes les seuls. Mais il faut avouer qu’il est très difficile aujourd’hui de trouver encore un soutien, surtout politique à ce projet".

Enquête publique

Une enquête publique sur l’impact environnemental du projet est en cours. Les villes et communes ainsi que les organisations concernées peuvent soumettre leurs objections. Mais au final ce sera au gouvernement flamand de trancher.

La ministre flamande de l’Environnement Joke Schauvliege (CD&V) n’a pas voulu réagir et ce dans l’intérêt de l’enquête.

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