Les femmes de ménage toujours victimes de discrimination

Un grand nombre d’entreprises de chèques-services répondent encore toujours positivement à une demande discriminatoire, en l’occurrence celle de pouvoir obtenir une aide-ménagère d’origine belge et non étrangère. C’est ce que démontre l’émission "Volt" de la VRT. Muni d’une caméra cachée, un reporter a explicitement demandé à différentes entreprises de ne pas envoyer de femme de ménage noire. Dans la plupart des cas, les responsables de la boîte ont répondu "qu’ils allaient en tenir compte".

Lors d’une enquête menée en février dernier par le Forum des Minorités, il était apparu qu’environ 60% des entreprises du secteur des chèques-services respectaient la demande des clients qui ne voulaient pas d’aide-ménagère d’origine étrangère.

Depuis, il semble que les choses n’ont pas beaucoup évolué. Celui qui le désire peut encore et toujours demander à ce que sa femme de ménage ne soit pas étrangère. Ainsi, la journaliste de l’émission "Volt" a explicitement demandé à plusieurs entreprises de ne pas lui envoyer d’employée noire. "Mon mari s’y oppose", avançait la reporter pour excuse.

L’une des réponses obtenues par la journaliste fut pour le moins surprenante : "Nous ne pouvons pas faire de distinction… mais au bout du compte, vous avez encore le droit de décider qui vous laissez entrer chez vous. Nous en tiendrons compte".

Le président du Forum des Minorités, Wouter Van Bellingen, rappelle que ces pratiques discriminatoires sont illégales. "Les entreprises acceptent ces demandes sans doute pour gagner des clients. C’est incroyable, et ça dépasse l’imagination".

Le reportage de "Volt" est à voir ce mercredi 22 avril à 21h10 sur la chaîne Eén (VRT).

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