Des milliers de manifestants contre la "régression sociale"

L’action de protestation menée en front commun syndical ce lundi matin dans la capitale, contre les mesures d’austérité décrétées par le gouvernement de Charles Michel, a rassemblé plusieurs milliers de personnes et perturbé le réseau régional des transports en commun. Tant les trams que les métros de la STIB étaient affectés. Des manifestations sont également prévues dans d’autres villes du pays mercredi par les syndicats qui refusent d'abandonner "le combat".

En front commun, les syndicats socialiste, chrétien et libéral organisent cette semaine une série de manifestations pour rappeler au gouvernement fédéral qu’ils s’opposent aux mesures d’économies annoncées par l’équipe de Charles Michel. Comme, notamment, le saut unique d’index (qui fera subir aux travailleurs une perte de 20.000 euros sur l'ensemble de leur carrière, selon eux), le relèvement de l'âge légal de la pension à 67 ans, la disponibilité imposée aux prépensionnés sur le marché du travail, mais aussi des économies dans les domaines de la sécurité sociale et des services publics.

Les organisations syndicales réclament en outre une répartition plus équitable des efforts fiscaux, la création de nouveaux emplois et une réelle relance de l’économie.

Ce lundi, le mouvement de protestation syndicale traversait Bruxelles, avant de parcourir mercredi les rues de villes telles que Louvain, Malines, Bruges et Gand, mais aussi Liège, Namur et Charleroi. Dimanche déjà (photo ci-dessus), entre 17.000 et 20.000 personnes ont pris part à Bruxelles à la manifestation organisée par les mouvements citoyens Hart boven Hard et Tout Autre Chose (photo), à l’encontre de la politique d’austérité prônée par les gouvernements fédéral et des entités fédérées. Les mouvements proposent d’autres horizons, pour une société plus équitable et plus épanouissante. Des représentants des syndicats participaient également à cette manifestation dominicale.

Près de 3.500 militants syndicaux selon la police, au moins 7.000 d'après les organisateurs, ont marché ce lundi matin dans les rues de Bruxelles (photo) contre "les mesures d'austérité et de régression sociale décidées par le gouvernement Michel". 

Partis de la Place du Luxembourg vers 11h, les manifestants se sont arrêtés à proximité du cabinet du Premier ministre pour exprimer à voix haute leur refus "d'abandonner le combat". "Tant que cette politique restera inchangée, il y aura une protestation sociale", déclarait Steven Marchand du syndicat socialiste. 

Le parcours prenait fin vers 12h30 à la Place de la Liberté.

La manifestation a perturbé la STIB

Une partie du personnel de la société bruxelloise de transports en commun prenant part à la manifestation syndicale de ce lundi, la circulation sur le réseau de la STIB est perturbé depuis l’aube. Seul 50% des métros circulaient en matinée et certaines lignes de trams et bus étaiennt également affectées.

Ainsi à 7h30, un métro sur deux circulait à Bruxelles sur toutes les lignes. Quant aux trams, un sur deux roulait pour les lignes 3, 4, 7, 39, 44 et un tram sur trois pour les lignes 51, 55, 82 et 92. Des bus circulaient en outre sur les lignes 13, 21, 28, 29, 34, 53, 54, 64, 66, 71, 78, 84, 87, 89 et 95.

La STIB met régulièrement à jour les informations relatives aux perturbations sur son réseau, via son site internet et les réseaux sociaux.

En Brabant flamand, la circulation des bus et trams de la société régionale de transports en commun De Lijn n'était pas affectée par la manifestation bruxelloise. Tous les chauffeurs ont pris leur service ce lundi matin, déclarait la porte-parole Dominique Renders.

© Reporters / Michel Gouverneur

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