Altercations entre chauffeurs de taxis et conducteurs d’Uber

Plusieurs chauffeurs de taxis actifs dans la commune bruxelloise d’Ixelles ont bloqué ou dégradé quatre voitures de la société de covoiturage urbain Uber, dans la nuit de dimanche à lundi. Les conducteurs n’ont pas été blessés, mais l’un s’est vu voler son smartphone. Les chauffeurs de taxis protestent de longue date contre cette nouvelle concurrence, qu’ils jugent déloyale.

A la suite de plusieurs altercations survenues à Bruxelles, pendant le week-end, entre des chauffeurs de taxis et des conducteurs de la société de covoiturage urbain Uber, une délégation du secteur des taxis a été convoquée pour mardi à 15h30 à la police de Bruxelles Capitale Ixelles, en présence de représentants de la Ville. Il s’agit de tenter de désamorcer les tensions, a indiqué Constantin Tsatsakis, vice-président de la Fédération belge des Taxis.

Selon ses informations, des chauffeurs de taxis ont bloqué des voitures Uber durant le week-end, et ont appelé la police. D'autres ont dégradé des véhicules, avec des œufs et de la farine notamment. Un suspect aurait été appréhendé.

Constantin Tsatsakis avance que le front commun des taxis ne cautionne pas ces actes de vandalisme, mais déplore que seuls une trentaine de dossiers judiciaires soient ouverts à l'encontre de chauffeurs Uber: "Un tribunal bruxellois a jugé le travail d'Uber illégal. La tension monte chez les chauffeurs de taxis, parce qu'ils veulent que les policiers contrôlent les conducteurs Uber. Ils ne paient aucune taxe. Généralement, ce sont des chômeurs qui travaillent au noir. C'est scandaleux!"

La Fédération belge des Taxis annonce par ailleurs que des représentants du secteur des taxis seront entendus mardi au Parlement bruxellois. Une réunion du front commun est prévue mercredi pour planifier les prochaines actions.

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