Les syndicats maintiennent la pression sur le gouvernement

Plus d'une centaine de syndicalistes de la CNE-LBC se sont rassemblés vendredi à 10H30 au carrefour de la rue de la Loi et de la rue Ducale, pour réclamer l'aval du gouvernement réuni en kern (comité ministériel restreint) sur les accords conclus entre les partenaires sociaux au sujet des prépensions. Des actions ont également eu lieu à Louvain et Brakel.

Des discours tenus à Bruxelles ont réaffirmé l'accord comme un et indivisible, conformément à la volonté des syndicats et du patronat. L'aval du gouvernement était déjà attendu mardi.

"Les délais demandés trahissent la faiblesse de la coalition gouvernementale qui est divisée en interne", soutient Nic Görtz, permanent fédéral CSC Bruxelles-Hal-Vilvorde. "Le gouvernement n'a pas à intervenir dans l'accord entre partenaires sociaux. S'il refuse, c'est une mesure idéologique qui vise à déclarer une guerre sociale. S'il accepte cet accord-là, cela marque un recul sur l'accord de gouvernement".

Le préaccord conclu entre syndicats et patronat sur les prépensions rejette l'effet rétroactif voulu par le gouvernement pour l'activation des prépensionnés. Il définit une distinction entre une disponibilité sur le marché de l'emploi active et passive. Celle-ci sera basée sur le type de travail concerné pour notamment prendre en compte les secteurs en pénurie ou les métiers lourds.

Le second volet de l'accord introduit une gradation pour amener la disponibilité jusqu'à 65 ans attendue par le gouvernement. Le troisième volet concerne la mise en oeuvre de ce système de disponibilité des chômeurs âgés par les organismes régionaux, l'activation étant une compétence fédérale transmise aux Régions.

Notons que d’autres actions syndicales se sont déroulées dans le pays. C’était notamment le cas à Louvain, devant le siège du groupe brassicole AB InBev, et à Brakel (Flandre orientale), lieu de résidence du vice-premier ministre Open VLD Alexander De Croo.

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