La vente de contrefaçons via les réseaux sociaux prospère

En 2014, le service public fédéral Economie a retiré plus de 435.000 articles contrefaits du marché, pour une valeur marchande de 9,4 millions d’euros. Ce sont avant tout des produits de soins et d’entretien qui ont été interceptés. L’an dernier, on a aussi constaté une nouvelle tendance de vente de contrefaçons sur les réseaux sociaux par des particuliers.

L’an dernier, le service public fédéral Economie a transmis quelques 309 dossiers à la justice dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon. C’est 34% de plus que l’année précédente. Cette hausse s'explique par la vente de nombreuses contrefaçons par des particuliers sur les réseaux sociaux l'an passé, explique le service dans un communiqué.

Au total, 435.707 articles contrefaits ont été retirés du marché en 2014, pour une valeur marchande estimée à 9,4 millions d'euros. Le nombre de saisies est néanmoins en baisse par rapport à 2013, qui avait vu 625.809 saisies.

Cette tendance provient de la nature de l'action du SPF Economie. "Alors qu'en 2013 les infractions concernaient principalement du téléchargement illégal de musiques, de films et de jeux, l'action 2014 s'est concentrée sur des contrefaçons matérielles, et plus précisément sur les produits de soins et produits d'entretien. Ces contrefaçons peuvent en effet présenter des risques pour la santé des consommateurs".

L’an dernier, le SPF Economie a principalement saisi des produits d'hygiène corporelle (197.407), soit trois fois plus qu'en 2013 ( 67.690). Viennent ensuite les produits d'entretien et cosmétiques (90.898) ainsi que les équipements électriques/ électroniques, du matériel informatique et des contenus en ligne (80.594).

Nouvelle tendance

Les autorités soulignent également l'importance grandissante de la vente de contrefaçons sur les réseaux sociaux par des particuliers. Des contrefaçons achetées souvent d’abord via l’internet. Cette nouvelle tendance qui met les consommateurs beaucoup plus facilement en contact avec les produits contrefaits, estime le SPF Economie.

"Ce phénomène explique l'augmentation du nombre de pro-justitia et de procès-verbaux d'avertissement par rapport aux années précédentes. Ces particuliers pensent avoir trouvé un bon salaire d'appoint en revendant sur les réseaux sociaux des contrefaçons achetées sur le web", précise encore le ministère à l’Economie.

"Avec l’inspection économique, nous continuons à mener des contrôles intenses", annonce le ministre fédéral de l’Emploi, l’Economie et des Consommateurs, Kris Peeters (CD&V). "Pour les entrepreneurs aussi il est important que nous les protégions de la sorte contre une concurrence illégale".

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