Les militaires dans les rues ont déjà coûté 1,8 million

Le ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA) a indiqué ce mercredi que l’engagement de militaires dans les rues de différentes villes et communes pour appuyer la police, depuis le relèvement du niveau de la menace à 3, a coûté en un mois un peu plus de 1,8 million d’euros en frais variables, facturés au ministère de l’Intérieur.

La mission des militaires - quelque 300 hommes de la composante Terre - a été prolongée lundi au moins jusqu'au 9 mars, date de la prochaine évaluation de la menace, dont le niveau a été relevé le 15 janvier à 3 - sur une échelle de 4 - à la suite d'une opération anti-terroriste de grande ampleur menée dans la région bruxelloise et à Verviers, qui avait abouti à la mort de deux présumés terroristes.

Les coûts variables - indemnités et allocations pour le personnel, utilisation du matériel et frais de carburant - s'élèvent à 1,851 million d'euros entre le 17 janvier et le lundi 23 février, a précisé le ministre Vandeput (photo) en commission de la Défense de la Chambre, en réponse à plusieurs questions de députés.

En vertu du protocole conclu "pour une durée indéterminée" entre le ministère de la Défense et le service public fédéral Intérieur, ce dernier prend en charge les coûts variables. Le niveau de prime, lié à la dangerosité de la mission, se situe au coefficient 2 (sur une échelle de 5), ce qui correspond à des tâches similaires exercées lors d'opérations à l'étranger, a précisé le ministre.

Steven Vandeput a rappelé que la mission des militaires, en soutien de la police qui leur confie des missions "statiques de surveillance", ne consistait pas à patrouiller dans les rues des villes concernées - principalement Bruxelles et Anvers. Mais il a souligné qu'il leur arrivait de se déplacer "pour faire le tour" d'un bâtiment, citant l'exemple de l'ambassade des Etats-Unis au centre de Bruxelles.

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