Les Belges achètent plus en ligne, mais à l’étranger

2014 aura été une année record pour l’e-commerce en Belgique. Le chiffre d’affaires y a progressé de 15% par rapport à 2013, pour atteindre un montant total de 5,6 milliards d’euros. Mais plus de 40% des dépenses en ligne des Belges se sont envolées vers l’étranger. La concurrence étrangère sur le net provient en premier lieu des Pays-Bas. Comeos réclame donc des mesures.

L’an dernier, 42% des dépenses en ligne des Belges ont été réalisées à l'étranger, soit dans des webshops (photo), soit chez des commerçants belges qui opèrent désormais hors de Belgique. C’est ce qu’a révélé ce jeudi la Fédération du commerce et des services Comeos dans son rapport annuel. "L'année dernière, nous avons perdu 2,4 milliards d'euros et raté l'occasion de créer 8.302 emplois", pointe son CEO Dominique Michel.

Le chiffre d'affaires du commerce en ligne a progressé de 15%, pour monter à un total de 5,62 milliards d'euros. C’est 6,44% du chiffre d'affaires total du commerce belge, contre 5,6% en 2013.

Mais si le Belge a tendance à acheter davantage en ligne, il n'achète pas pour autant "belge". "Sur la population globale, 30% des Belges achètent en ligne 'local', c'est-à-dire uniquement sur des sites où le commerçant réalise l'essentiel de sa valeur ajoutée en Belgique. Aux Pays-Bas, ce chiffre s'élève à 72%, en Allemagne à 59% et en France à 51%", poursuit le CEO de Comeos. "Le domaine .be ne veut pas dire que le commerçant opère en Belgique. Ainsi, 15,4% des domaines .be sont dirigés aux Pays-Bas."

Le Belge effectue 20% de ses achats sur les sites français, 18,5% sur des sites néerlandais et 12,5% sur des sites allemands.

Comeos note une phase d'accélération de l'exode vers l'étranger. "Notre coût salarial est 20% plus élevé qu'aux Pays-Bas. Nous ne pouvons pas préparer les commandes la nuit, à cause d'une législation très stricte sur le travail de nuit dans différents secteurs. Nous livrons ainsi plus tard que nos voisins. Il est également plus difficile de faire appel à du personnel supplémentaire en cas de pic de demande, comme par exemple pendant les fêtes".

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