"Cette médaille de bronze vaut de l'or pour moi"

Avec sa médaille de bronze autour du cou, Nina Derwael est arrivée lundi matin sur le sol belge, ayant rendez-vous avec ses amis, sa famille et la presse à l'aéroport de Zaventem. "J'ai encore besoin de quelques jours pour réaliser", a déclaré la Belge de 17 ans qui a remporté samedi à Montréal la première médaille belge de l'histoire aux Mondiaux de gymnastique, terminant troisième aux barres asymétriques.
Laurie Dieffembacq

Nina Derwael est arrivée à 9h15 dans le hall de l'aéroport de Zaventem, entourée de caméras et d'appareils photos. "Je suis ravie de revenir en Belgique, de revoir mes amis et ma famille. J'ai reçu beaucoup de félicitations, cela fait très plaisir. Je redoutais tout de même de voir autant de monde à l'aéroport", a raconté Nina Derwael, également 8e du concours complet.

"Je suis très fatiguée, je n'ai pas pu beaucoup dormir pendant le vol et tant de choses se sont passées en très peu de temps. Je ne vais pas beaucoup m'entraîner pendant les prochains jours, à part un peu de vélo et quelques exercices avec mon kinésithérapeute. Mais la semaine prochaine semaine, c'est reparti", a ajouté la Trudonnaire, dont le prochain objectif est l'Euro à Glasgow en août 2018. "Nous avons encore du temps et je dois discuter du programme avec mon entraîneur. J'aimerais d'abord un peu profiter avant de reprendre. Mais cette médaille me procure beaucoup de courage et donne du sens à mon travail."

Plus tôt cette année, Nina Derwael avait décroché la médaille d'or aux barres asymétriques à l'Euro en Roumanie. "Il a fallu travailler davantage pour ces Mondiaux. Quand je pense à quel point je me suis entraînée durement, cette médaille vaut de l'or. Mon but reste cependant d'encore m'améliorer, même si c'est fou de voir les progrès déjà effectués."

"Je reste les pieds sur terre, il faut continuer de la même manière, même si je serai désormais observée de plus près suite à cette médaille aux Mondiaux", a réagi Derwael, qui a remporté 871 euros grâce sa troisième place. "Je ne le fais pas pour l'argent mais bien pour l'amour de ce sport", a-t-elle conclu, assurant que sa médaille aura une place de choix dans sa chambre, à côté de celle acquise à l'Euro.

Plusieurs membres de la famille de la gymnaste étaient présents à Zaventem, dont Marijke Lammens, sa maman, et Benny Lammens, son grand-père. "C'est un sentiment incroyable pour toute la famille", a raconté le grand-père. "Elle a encore une marge de progression mais elle doit prendre étape par étape. Son rêve est de décrocher une médaille aux Jeux de Tokyo en 2020. Nous sommes persuadés qu'elle va y parvenir."

La maman est revenue sur le parcours parfois compliqué de sa fille. "Tout n'a pas été facile. Nina est en internat à Gand depuis qu'elle a 11 ans. Logistiquement, c'était pour un mieux mais émotionnellement c'était très dur", a-t-elle réagi avant de revenir sur une année 2017 remplie de succès pour sa fille. "Nous avons fêté ça tous ensemble à l'hôtel à Montréal. Ce lundi soir, nous mangerons en famille et Nina pourra même choisir la nature du menu", a rigolé la maman.

Laurie Dieffembacq
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