Les Red Lions ont leur ticket pour les JO de Rio

La Belgique s'est qualifiée pour les demi-finales de la World League de hockey sur gazon disputée à Brasschaat (Anvers), mercredi soir, grâce à sa victoire face à la France, sur le score de 5-4. Les Red Lions ont vu leur adversaire remonter un retard de deux buts, mais sont néanmoins parvenus à faire la différence. Ce succès leur permet d'obtenir leur billet pour les Jeux Olympiques de Rio, même si la nouvelle ne pourra être officialisée qu'à l'issue des championnats continentaux.

Les Red Lions entamèrent la rencontre tambour battant, obtenant un PC dès la première minute. Si leur tentative initiale était repoussée, sur le rebond, une balle vers le but trouva Florent Van Aubel qui ouvrait la marque (1-0). Les Belges avaient clairement la mainmise sur la rencontre, qu'ils concrétisèrent par un deuxième but sur une géniale déviation en l'air de Sébastien Dockier à la 15e minute (2-0).

Alors qu'ils étaient sur le velours, les Red Lions pêchèrent par excès de confiance, se retrouvant à sept en en zone offensive pour trois PC consécutifs. Les tentatives successives de Tom Boon furent repoussées et sur la contre-attaque, Martin Genestet remit les Bleus dans le match (2-1). A moins d'une minute du repos, alors que les Red Lions étaient temporairement réduits à 10 en raison de la carte verte reçue par Félix Denayer, la France refroidit encore un peu plus les supporters belges (2-2).

Après une pause au cours de laquelle le public local faisait grise mine, contrairement aux quelques dizaines de supporters des tricolores, la Belgique eut le bon goût de rapidement rassurer ses partisans via Emmanuel Stockbroekx, qui transperça le portier français Martin Zylbermann d'un tir rageur à la 33-ème minute (3-2). Neuf minutes plus tard, sur un PC intelligemment varié, le capitaine John-John Dohmen redonna deux buts d'avance aux Red Lions (4-2). Les Français n'abdiquèrent pas et d'un tir croisé, Aristide Coisne obligea une nouvelle fois Vincent Vanasch à se retourner (4-3). La défense belge n'avait jamais été aussi perméable depuis le début du tournoi.

Dès le début du dernier quart-temps, Boon débloqua enfin son compteur personnel du tournoi pour redonner un peu d'air à ses couleurs (5-3). Alors que l'ensemble des obervateurs voyaient la rencontre pliée et que les supporters locaux commençaient déjà à fêter la qualification, Genestet ramena une nouvelle fois les Bleus dans le match à six minutes du terme (5-4). La France retira son gardien pour apporter le surnombre et se procura un dernier PC à une minute de la fin, mais sans succès.

En demi-finales, la Belgique affrontera l'Inde (FIH 9), une équipe lui ayant bien réussi ces dernières années, qui a écarté la Malaisie (FIH 12) sur le score de 3-2 dans l'après-midi.

"C’était la "cata" en défense"

Les joueurs belges reconnaissaient à l'issue de leur victoire étriquée face à la France que leur prestation défensive n'avait pas été à la hauteur. Ils préféraient dès lors ne retenir que la victoire, synonyme de qualification pour les Jeux Olympiques de Rio. "Nous avons donné beaucoup d'occasions alors qu'on avait été très strict depuis le début du tournoi. Il va falloir analyser et résoudre ce problème dès la demi-finale", a détaillé Arthur Van Doren.

"C'était la « cata » en défense, mais j'ai également ma part de responsabilité sur les buts encaissés", concédait le portier belge Vincent Vanasch. "On savait que les Français pouvaient nous faire mal en contre et c'est ce qui s'est produit. Heureusement, les attaquants nous ont sauvés aujourd'hui."

"Il y a eu beaucoup d'erreurs techniques, de petits détails qui n'ont pas été", a ajouté Elliot van Strydonck, qui a vécu selon ses propres termes "le plus beau jour de (sa) vie", avec la qualification pour Rio et la naissance de son fils.

Les Red Lions n'avaient aucune peine à souligner la belle prestation de leur adversaire. "On a jamais cru à un match facile, mais ce qui était beau c'est qu'on s'est chaque fois relevé ensemble", estimait pour sa part Tom Boon, qui déplorait néanmoins que l'équipe se soit mise en difficulté en montant parfois trop. "Les Français ont rendu une belle copie, en préparation cela n'avais jamais été facile contre eux", a renchéri Tanguy Cosyns, qui mettait lui aussi en exergue la force mentale belge.

Même si les Red Lions n'étaient pas satisfaits de leur performance, tous se réjouissaient évidemment d'avoir atteint l'objectif principal, à savoir la qualification pour Rio. "On a le ticket, c'est le plus important, mais maintenant on veut aller au bout", a notamment martelé le capitaine John-John Dohmen.

"Ce fut un accouchement difficile"

"Ce fut un accouchement difficile", a commenté le coach des Red Lions, Jeroen Delmee, à l'issue de la victoire de son équipe face à la France grâce à laquelle elle a décroché son billet pour les demi-finales de la World League, mais surtout sa place aux Jeux Olympiques de Rio.

La phrase du technicien néerlandais faisait écho à l'heureux événement vécu la nuit dernière par Elliot van Strydonck, désormais père d'un petit Madison.

"Je félicite mes joueurs, qui ont réussi à se reprendre après les retours successifs dans le match des Français", a poursuivi Jeroen Delmee. "On savait que la France n'était pas un adversaire à sous-estimer. Je suis content de l'énergie et de la force mentale dont ils ont fait preuve pour surmonter les obstacles. Ca a été une journée à part, outre pour Elliot, il y a également eu la blessure de Dorian Thiéry qui a touché le groupe."

Malgré le fait que les buts inscrits sur PC l'ont été à la suite de rebond ou de combinaison, le coach a assuré de sa confiance les tireurs attitrés. "Il y a tellement de bon tireurs dans cette équipe qu'ils ont une grosse pression sur les épaules."

"Pour la suite de la compétition, il faudra néanmoins mieux jouer", a-t-il conclu.

 

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