Il y a 60 ans s'ouvrait l'Exposition universelle de Bruxelles
Sur le plateau du Heysel, 51 nations avaient déployé leur pavillon dont les plus imposants étaient ceux des Etats-Unis et de l'URSS se défiant face à face... pacifiquement. A côté des grandes puissances mondiales, le public belge et étranger pouvait découvrir le Maroc, le Brésil, la Thaïlande, le Japon ou encore le Vatican. Le Congo belge occupait 9 pavillons dans une section qui lui était spécialement dédiée. Deux ans avant son indépendance, la Belgique de l'époque pensait encore que sa vaste colonie lui appartiendrait pour toujours. En 1958, beaucoup de futurs pays, encore colonisés, n'étaient pas représentés lors de cette première exposition d'après-guerre.
La Belgique, pays hôte, occupait près de la moitié du site du Heysel. Quelque 80 pavillons invitaient le public à découvrir le savoir-faire belge grâce aux entreprises représentées, les sciences, la culture, le sport, la mode et la gastronomie belge. La Belgique offrait aussi à ses visiteurs un monument incontournable, l'Atomium, un atome de fer aux proportion gigantesques mais aussi la flèche du génie civil, une oeuvre architecturale audacieuse, aujourd'hui disparue.
Parmi les nouveautés et incontournables de l'exposition, le public a pu approcher Spoutnik, premier satellite artificiel soviétique, la technologie nucléaire, l'informatique balbutiante mais aussi des nouveautés qui feront bientôt partie de leur quotidien comme des soft-ice ou le coca-cola, que beaucoup de Belges ont goûté pour la première fois lors de l'exposition.
L'exposition 58 en chiffres c'est encore: 42 millions de visiteurs, 60 millions d'heures de travail pour sa construction, 1,7 million de voitures sur les parkings, 715.000 visiteurs en un jour (record), 52.000 verres de bière vendus en un jour, 8 naissances dans les trains de l'exposition, 5 décès et un ticket d'entrée modeste de 30 FB pour les adultes.
Soixante ans après l'exposition universelle de Bruxelles, le plateau du Heysel a fondamentalement changé et seule l'Atomium semble être le dernier témoin de l'expo. L'Atomium, emblème de Bruxelles indétrônable, n'est pourtant pas le dernier témoin de l'exposition universelle encore existant. Les monuments, pavillons, bâtiments et objets divers ont été dispersés aux quatre coins du pays après le démantèlement de l'exposition en octobre 1958.