"Belgica", meilleur film flamand aux Magritte

C'est "Belgica" de Felix Van Groeningen qui a remporté le Magritte du "Meilleur film flamand", samedi au Mont des Arts à Bruxelles. "Belgica" est produit par Menuet, dont c'était la première participation aux Magritte. Les autres nominés étaient "Black", le deuxième film d'Adil El Arbi et Bilall Fallah, "Problemski Hotel", le premier long métrage de Manu Riche et "The Land of the Enlightened" de Pieter-Jan De Pue.
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"Les premiers les derniers" de Bouli Lanners (photo) a été sacré "Meilleur film" lors de la septième cérémonie des Magritte du Cinéma, les prix qui récompensent le meilleur du 7e art belge. Le long-métrage aux huit nominations s'est également distingué dans les catégories "Meilleur réalisateur", "Meilleur acteur dans un second rôle" (David Murgia), "Meilleurs décors" et "Meilleurs costumes".

En fin de cérémonie, le Magritte de la "Meilleure actrice" a exceptionnellement été remis à deux comédiennes, à savoir Virginie Efira ("Victoria") et Astrid Whettnall ("La route d'Istanbul), le jury n'ayant pas pu les départager. Il s'agit d'une première dans l'histoire de la cérémonie.

Jean-Jacques Rausin s'est lui vu remettre le Magritte du "Meilleur acteur" pour son rôle dans "Je me tue à le dire" de Xavier Seron, qui s'est également distingué dans la section "Meilleur scénario original ou adaptation".

Alors que David Murgia s'est imposé comme "Meilleur acteur dans un second rôle", Catherine Salée a elle remporté le prix féminin équivalent pour "Keeper" de Guillaume Senez, également sacré "Meilleur premier film".

Côté meilleurs espoirs, se sont distingués Salomé Richard ("Baden Baden") et Yoann Blanc ("Un homme à la mer"), connu pour son rôle dans la série télévisée "La Trêve".

A noter également que "Belgica" de Felix van Groeningen a été retenu comme "Meilleur film flamand", et "La tortue rouge" (film d'animation nommé aux César et Oscar) de Michael Dudok de Wit comme "Meilleur film étranger en coproduction" et "Meilleur son".

En documentaire, c'est "En bataille, portrait d'une directrice de prison" d'Eve Duchemin qui sort lauréat.

AFP or licensors

André Dussollier mis à l'honneur

L'Académie André Delvaux, organisatrice de la cérémonie des Magritte du Cinéma, a aussi décerné samedi un Magritte d'honneur à l'acteur André Dussollier, en présence de Lucas Belvaux, réalisateur de "Chez Nous" dans lequel le Français incarne un médecin qui recrute une infirmière pour figurer sur la liste d'un parti politique d'extrême droite.

Après une "standing ovation", André Dussollier a pris la parole pour tenir un discours teinté de sarcasme. "Lucas Belvaux s'est permis de mettre en péril un parti politique en tête de tous les sondages", a-t-il déclaré en référence aux vives critiques dont a fait l'objet le dernier long métrage du réalisateur belge de la part du Front National en France. "Je me demande si je ne vais pas être contraint de vous demander l'asile politique", a poursuivi l'acteur.

Homme de théâtre et de cinéma, André Dussollier a tourné pour des pointures telles que François Truffaut, Jean-Paul Rappeneau, Alain Resnais, Jacques Doillon ou encore Claude Lelouch.

Doté d'une riche filmographie tout en menant en parallèle une carrière sur les planches, le comédien compte notamment à son palmarès "Trois hommes et un couffin" de Coline Serreau (1985), "Tanguy" d'Étienne Chatiliez (2001), "36 Quai des Orfèvres" d'Olivier Marchal (2004) et "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet (2006). C'est également sa voix qui, en off, jalonne "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain" de Jean-Pierre Jeunet (2001).

"44 ans de carrière, plus de 90 films, 22 pièces de théâtre, 3 César, 1 Molière... ce sont les chiffres éloquents du prestigieux parcours d'André Dussollier", souligne l'Académie André Delvaux.
 

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