Fabre invité à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg

Le chorégraphe, metteur en scène, dessinateur et sculpteur anversois, connu pour ses productions controversées, présente dans le prestigieux musée russe une exposition de sculptures de scarabées, animaux empaillés et tableaux au stylo à bille, à côté de classiques de l’art européen. La rétrospective dédiée à Jan Fabre comprend plus de 200 œuvres de l’artiste de 57 ans, exposées dans le Palais d’hiver et le Bâtiment de l’Etat-major.

La rétrospective consacrée à Jan Fabre (photo) a ouvert ses portes ce week-end à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, où elle pourra être admirée jusqu’en avril 2017.

Plus de 200 œuvres du plasticien flamand sont exposées dans plusieurs espaces du musée dont le Palais d'Hiver, qui abrite nombre de chefs d'œuvre de l'art européen, ainsi que dans l'État-major voisin.

"L'art de Jan Fabre prend sa source dans la tradition de la peinture classique flamande, qu'il admire. Ce sont Pierre Paul Rubens et Jacob Jordaens qui sont les sources de son inspiration", expliquent les organisateurs de cette exposition intitulée "Chevalier du désespoir-Combattant de la beauté".

Certains visiteurs se montraient cependant sceptiques dimanche devant les œuvres de l'artiste, généralement crédité par ses admirateurs d'un renouvellement radical de la scène et régulièrement accusé par ses détracteurs de provocation gratuite comme lorsqu'il avait montré un "lancer de chats" à Anvers en 2012.

L'Ermitage, fondé en 1764 par l'impératrice Catherine II, est le plus grand musée du monde pour le nombre d'objets exposés: plus de 60.000 pièces y sont exposées dans près de 1.000 salles, tandis que près de trois millions d'objets sont conservés dans les réserves du musée.

Après le Louvre en 2006

Jan Fabre avait déjà eu droit il y a dix ans à une exposition rétrospective de son œuvre au musée du Louvre, à Paris. Elle avait donné l’idée à Dimitri Ozerkov, qui dirige la section Art contemporain de l’Ermitage, de faire une rétrospective à Saint-Pétersbourg également.

"Mais il a fallu dix ans avant de pouvoir la mettre sur pied", expliquait Ozerkov. "Une exposition d’une telle ampleur prend beaucoup de temps à organiser".

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