"Un rêve de papillon" en finale du concours Reine Elisabeth

Les finales du prestigieux concours belge de musique, dédié cette année au piano, ont débuté ce lundi soir au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Le public et les médias ont ainsi pu découvrir l’œuvre inédite qu’interprèteront les 12 finalistes cette semaine avec l’Orchestre national de Belgique: "A Butterfly’s Dream" du Belge Claude Ledoux (1960). L’honneur de lever le voile sur ce mystérieux imposé est revenu à la Coréenne Yoonji Kim.

Après avoir passé une semaine à la Chapelle musicale Reine Elisabeth - pour préparer le concerto pour piano et orchestre de leur choix, mais aussi surtout l’œuvre finale imposée dont le titre et le compositeur n’étaient révélés qu’en fin de semaine dernière -, les douze finalistes du Concours réputé dans le monde entier pour sa difficulté se produisent cette semaine avec l’Orchestre national de Belgique dirigé par l’Américaine Marin Alsop (photo) au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Selon la tradition du Concours Reine Elisabeth, ils sont deux à jouer par soirée, devant un jury international, une salle comble et des milliers d’auditeurs et téléspectateurs, qui suivent via les médias. Ce lundi soir, il s’agissait de la Coréenne de 26 ans Yoonji Kim et du Japonais Atsushi Imada (25 ans), qui jouaient en présence du roi Philippe et de la reine Mathilde.

Les spécialistes de la mode auront remarqué que la reine portait une robe de soirée aux motifs évoquant les papillons (photo principale).

Outre le concerto qu’ils avaient choisi - le Concerto n°1 de Liszt pour Kim et le Concerto n°2 de Prokofiev pour Imada (photo) -, les deux premiers finalistes essuyaient aussi les plâtres en interprétant pour la première fois l’œuvre inédite du Belge Claude Ledoux (56 ans), intitulée "A Butterfly’s Dream".

"Un rêve de papillon" truffé de difficultés techniques, évoquant les battements d’ailes du papillon, en dialogue avec l’orchestre. Une œuvre commandée par le Concours au compositeur wallon de renommée internationale, qui enseigne notamment au Conservatoires de Paris et Shanghai, a créé L’Atelier Musicien pour la recherche et la création musicales et est membre de l’Académie royale de Belgique depuis 2005.

Son concerto, que les finalistes doivent apprendre en une seule semaine, s’inspire d’un livre de la philosophie chinoise du IVe siècle analysant le rapport entre rêve et réalité. Ledoux est passionné de musique asiatique, et a déjà fait plusieurs voyages d’études en Inde, au Cambodge, en Indonésie, au Vietnam et plus récemment au Japon.

Nous vous proposons ici "A Butterfly’s Dream" dans l’interprétation de Yoonji Kim. Le triple CD qui sera publié avec des extraits des concerts de finales reprendra la création de Claude Ledoux, dans l’interprétation que le compositeur aura préférée.

Les finales retransmises en direct

Ce mardi soir, le public pourra découvrir l’interprétation de l’Américain Alexander Beyer et celle du Coréen Hans H. Suh. Mercredi, ce sera au tour du Croate Aljosa Jurinic et du Coréen Chi Ho Han. Jeudi soir, on pourra écouter l’Américain Larry Weng et le Tchèque Lukas Vondracek, vendredi soir Dmitry Shiskkin, originaire de la Fédération de Russie, et l’Italien Alberto Ferro. La Japonaise Kana Okada et l’Américain Henry Kramer clôtureront samedi soir les finales du Concours 2016. Leur prestation sera suivie par la proclamation des résultats, vraisemblablement pas avant minuit.

Autre caractéristique assez unique du concours Reine Elisabeth, une grande partie des épreuves et certainement les finales sont retransmises par la radio et la télévision. Ainsi, au service public flamand (VRT), les finales sont diffusées sur la chaîne Ketnet. La dernière soirée de la finale, le 28 mai, pourra être visionnée sur Canvas à partir de 20h, suivie de la proclamation.

Le dimanche 29 mai, Canvas reprendra les moments forts du Concours. Le concert de clôture sera retransmis le dimanche 19 juin. La présentation est assurée par Katelijne Boon et Vincent Verelst.

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