La station de métro Madou rebaptisée "Madouce"

Le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet (SP.A) et la Secrétaire d’Etat bruxelloise pour l’Egalité des chances Bianca Debaets (CD&V) ont inauguré mardi quatre portraits d’habitantes de la commune de Saint-Josse-ten-Noode dans la station de métro Madou, rebaptisée pour l’occasion "Madouce". Les quatre femmes ont pris part à une enquête participative sur la place des femmes dans les transports publics, qui doit être à la base d'une nouvelle politique.

Les femmes utilisent différemment l'espace et les transports publics que les hommes, ressort-il de l'enquête et des résultats des tours de table menés avec des citoyennes de la commune par le centre de ressources pour l'égalité hommes/femmes "Amazone".

Les femmes sont ainsi plus adeptes du "trip chaining", c’est-à-dire le fait d'effectuer des arrêts multiples entre deux destinations - par exemple pour passer au bureau de poste et à la boulangerie sur du trajet entre leur lieu de travail et leur domicile. Etant donné qu'elles sont également plus souvent employées à temps partiel que les hommes, elles utilisent moins les transports en commun lors des heures de pointe.

Les tickets de transport ne peuvent donc être trop chers (formules combinées) et les véhicules pas trop remplis, notamment pour réduire les risques que les femmes soient importunées physiquement. Les habitantes interrogées ont également exprimé le désir que les lieux publics soient bien éclairés, pour faciliter les contrôles sociaux le soir.

L'asbl Amazone plaide dès lors pour mieux tenir compte des besoins des femmes lors de toutes les phases de la nouvelle politique de mobilité. Le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet a indiqué que les conclusions de ces études seraient analysées en profondeur avec la société bruxelloise de transports en commun Stib, afin de voir quelles actions concrètes peuvent être mises en place.

Nicolas Maeterlinck

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