Barroso confiant en la présidence belge

Malgré l’instabilité politique actuelle de la Belgique, le président de la Commission européenne conserve toute sa confiance en la future présidence tournante de l’Union, qui sera assumée dès juillet et pour 6 mois par le gouvernement belge. C’est ce qu’a affirmé ce mercredi José Manuel Barroso, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre démissionnaire Yves Leterme (CD&V).

« Ce n’est pas par courtoisie que je le dis, mais j’aimerais avoir avec toutes les présidences (tournantes de l’Union) le même type de coopération » que celle qui existe avec la Belgique, a affirmé José Manuel Barroso (photo, à droite) ce mercredi, après s’être entretenu avec le Premier ministre belge sortant, Yves Leterme (photo, à gauche).

Le président de la Commission européenne a réitéré sa confiance en l’esprit européen de la Belgique et a relativisé le fait que le gouvernement fédéral soit actuellement en affaires courantes.

« Il y aura peut-être un rythme politique différent dans la vie politique intérieure en Belgique, mais cela ne nuira pas aux exigences de la présidence. S’il y a une diplomatie, une administration et une classe politique qui connait bien l’Europe, c’est celle de la Belgique. Je suis absolument rassuré ».

José Manuel Barroso a souligné que des élections survenaient régulièrement dans d’autres états membres de l’Union sans que cela n’affecte les relations avec la Commission européenne.

Le gouvernement belge doit reprendre au 1er juillet et jusqu’au 31 décembre prochains la présidence tournante de l’Union. Selon Yves Leterme aussi, le fait que l’exécutif fédéral soit en affaires courantes n’empêche pas une préparation « en profondeur » de la présidence belge.

Le Premier ministre sortant veut « mettre un point d’honneur » à passer le relais à son successeur dans les meilleures conditions pour l’Union, soulignant que la présidence belge sera la première à s’inscrire pleinement dans le cadre du Traité de Lisbonne.

Cinq axes de la présidence

Yves Leterme a indiqué que la présidence belge sera amenée à développer cinq axes. Le plus important concerne la « sortie de la crise économique », avec des mesures de renforcement de l’économie et de régulation financière.

Le gouvernement belge s’intéressera aussi tout particulièrement à la cohésion sociale (et notamment la lutte contre la pauvreté), à l’environnement - avec la perspective de la conférence internationale sur le climat à Cancun en fin d’année -, à la justice et à la politique extérieure de l’Union.

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