Une commune BHV sur deux boycotte les élections

Près de la moitié des communes de Hal-Vilvorde n’organisera pas les élections anticipées du 13 juin prochain pour protester contre l’absence de scission de l’arrondissement de BHV. C’est ce qui ressort d’un tour de table réalisé par le quotidien De Morgen. La ministre sortante de l’Intérieur, Annemie Turtelboom, est fâchée contre les bourgmestres de ces communes.

Les derniers collèges échevinaux des 35 communes de Hal-Vilvorde vont décider aujourd’hui ou demain s’ils organiseront ou non les prochaines élections législatives du 13 juin. De nombreuses communes ont en effet d’ores et déjà fait savoir qu’elles ne prendraient pas cette responsabilité.

Selon un tour de table réalisé par le quotidien De Morgen, 16 des 35 communes comptent boycotter les élections anticipées. Sans compter les six communes à facilité, plus de une commune BHV sur deux n’organisera pas de scrutin. Aux yeux des bourgmestres concernés, les élections du 13 juin sont anticonstitutionnelles.

"Selon le texte de la Constitution, nous sommes dans l'impossibilité administrative d'organiser une élection légale. De plus, notre combat pour la scission n'aurait alors servi à rien", indiquent ainsi les communes de Gooik, Lennik, Hal, Overijse, Grimbergen, Herne, Pepingen, Meise, Londerzeel et Roosdaal.

L’organisation des élections au sein des communes ayant choisi le boycott sera donc renvoyée au gouverneur de la province du Brabant flamand, Lodewijk De Witte.

Annemie Turtelboom fâchée

La ministre sortante de l’Intérieur, Annemie Turtelboom, est fâchée contre les bourgmestres flamands qui ont décidé de boycotter le scrutin.

Entre temps, le Mouvement populaire flamand a envoyé une lettre aux 900 candidats-présidents de bureaux de vote afin de leur demander de ne pas collaborer à l’organisation du scrutin, expliquant notamment comment il était possible de boycotter les élections. Les bourgmestres ayant choisi le boycott ont toutefois mentionné qu’ils n’y étaient pour rien.

Notons qu’Annemie Turtelboom ne pourra pas intervenir elle-même à l’encontre des bourgmestres. Ce sera à la justice de déterminer plus tard si quelqu’un doit être poursuivi.

Des bourgmestres également candidats

Cinq bourgmestres sur les treize qui ont décidé de boycotter les élections sont candidats sur les listes électorales. Tous font partie du CD&V.

Michel Doomst (Gooik, 3e place), Dirk Pieters (Hal, 4e place), Bart Coopman (Zemst, 5e place), Kris Poelaert (Herne, 7e place) en Marleen Mertens (Grimbergen, 8e place) boycottent ainsi des élections auxquels ils participent.

Michel Doomst, l’un des plus fervents défenseurs de la scission, n’y voit pas de problème. "En tant que bourgmestre, je ne peux organiser les élections, mais en tant que candidat, je ferais de mon mieux afin de pouvoir fournir un travail efficace après le 13 juin", a-t-il expliqué.

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