Ostende, reine du trafic d’héroïne?

La ville balnéaire d’Ostende est en train de devenir une plaque tournante de vente d’héroïne à des dealers français. C’est ce qu’affirment la police locale et le parquet de Bruges dans un article paru ce mercredi dans le quotidien flamand De Morgen. Au terme de mois d’enquête, deux maisons servant au trafic de drogues ont été liquidées vendredi dernier.

Lors des perquisitions menées vendredi dernier dans deux habitations à Ostende (Flandre occidentale), la police a pu saisir près de 6 kilos d’héroïne, dont la valeur marchande est estimée à 180.000 euros.

Les trafiquants seraient des Nord-Africains qui se procurent l’héroïne aux Pays-Bas. Ils auraient déplacé leurs activités vers Ostende pour vendre la drogue à trois dealers français, qui voulaient la revendre à leur tour en France. Selon la police locale, un nombre croissant de trafiquants du Nord-Pas-de-Calais viendraient à Ostende pour se procurer leur marchandise.

Ils pourraient ainsi limiter les risques en se procurant leur stock dans la ville balnéaire belge. « L’avantage pour les dealers est qu’ils ne doivent plus se rendre en voiture jusqu’aux Pays-Bas, où les voitures avec des plaques d’immatriculation du nord de la France sont souvent arrêtées et contrôlées », explique le chef de police Philip Caestecker (photo).

La police précise que « c’est un trafic de demi-gros réservé exclusivement aux Français. L’héroïne est vendue à 30 euros le gramme et les ventes portent sur des quantités minimales à écouler dans les cités banlieues de Lille, Roubaix, Tourcoing et Dunkerque ».

Les autorités ostendaises tentent d’enrayer ce tourisme naissant de la drogue.

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