Adieu au "sapin" de Noël de la Grand’ Place

Le sapin artificiel de la place historique de Bruxelles (photo principale), très controversé même avant son installation, a été démonté ce samedi matin. "Pour éviter que des fêtards ne l’abiment la nuit de la Saint-Sylvestre", indique l’échevin bruxellois du Tourisme, Philippe Close. Pour Noël prochain, il promet "un vrai sapin".

Le traditionnel sapin de Noël, qui ornait jusqu’à l’an dernier la Grand ’Place de Bruxelles, n’était démonté qu’après le Nouvel An. Mais cette année, le grand sapin généralement offert par un autre pays, a été remplacé par une construction métallique qui ressemble à un échafaudage géant, à l’initiative du fournisseur d’énergie Electrabel. Ce dernier réalise aussi le spectacle de son et lumières sur la place historique, dont le sapin artificiel fait partie.

Avant même son installation, l’arbre « futuriste » avait été abondamment critiqué, non seulement par la population de la capitale, mais aussi par la députée Bianca Debaets (CD&V). Une pétition en ligne contre le faux sapin a d’ailleurs récolté près de 26.000 signatures. L’échevin du Tourisme bruxellois, Philippe Close, avait alors démenti tout motif religieux dans l’abandon du conifère naturel.

L’arbre artificiel, réalisé par des architectes strasbourgeois du Collectif 1024, a coûté 40.000 euros à la Ville de Bruxelles. L’échevin Close a indiqué qu’il serait démantelé ce samedi matin, pour des raisons de sécurité.

Selon lui, il s’agit d’éviter que des fêtards ne l’abîment la nuit de la Saint-Sylvestre et de garantir une sécurité totale pour les festivités du Nouvel An. Selon l’organisateur Jonathan Ectors, il avait été convenu dès le départ avec la police de Bruxelles que l’arbre de métal serait démonté avant le Nouvel An. « Pour éviter que des personnes ne grimpent dessus à la Saint-Sylvestre ».

Illégal ?

Selon La Libre Belgique, le « sapin » serait en outre placé de façon illégale. Le quotidien francophone a pu consulter un procès-verbal de la Région bruxelloise à la Ville de Bruxelles, datant du 18 décembre dernier. Il indiquerait que la construction de métal n’a pas été placée selon les règles de l’art.

La Région bruxelloise souligne dans le procès-verbal qu’aucun permis n’a été demandé pour l’installation de la construction et demande à la Ville de se mettre en ordre au plus vite. Le permis n’aurait cependant plus été sollicité.

L’échevin du Tourisme, Philippe Close, a confirmé à la radiotélévision publique francophone RTBF que la Ville de Bruxelles avait reçu pareil procès-verbal, tout en ajoutant que la ville avait déjà reçu des PV semblables pour l’emplacement du sapin traditionnel. Il a également souligné : « L’année prochaine, nous tenterons de proposer quelque chose de nouveau, mais il y aura bien un vrai sapin ».

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