Encourager davantage de non-Belges à voter le 14 octobre

A deux mois du délai de fin d’inscription (31 juillet), seuls 14,2% des Européens et 4,6% des citoyens non-Européens se sont inscrits pour pouvoir voter aux élections communales. La ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet (CDH), veut mobiliser la population étrangère, avec notamment une brochure en trois langues.

Depuis l’an 2000, les citoyens de pays membres de l’Union européenne qui résident en Belgique, sont âgés d’au moins 18 ans et se sont inscrits pour participer au scrutin peuvent voter aux élections communales. En 2006, ce sont les ressortissants extra-européens qui étaient aussi admis à participer aux élections communales, à condition qu’ils résident depuis au moins 5 ans sans interruption en Belgique. Les responsables politiques entendaient ainsi favoriser l’intégration de ces étrangers en Belgique et stimuler leur implication dans les communautés locales.

En 2006, quelque 110.973 citoyens européens non Belges s’étaient ainsi inscrits pour voter aux communales. Ce qui représentait près de 21% des électeurs potentiels dans cette catégorie de population. Quelque 17.065 citoyens non-européens s’étaient également inscrits (15,7%).

Mais cette fois, à deux mois de la date limite d’inscription fixée au 31 juillet, le nombre d’inscrits est faible, dans toutes les provinces du pays. On compte en effet à l’heure actuelle 92.783 Européens et 6.854 extra-Européens inscrits - ce qui représente respectivement 14,2% et 4,6% des électeurs potentiels dans ces groupes de population.

On constate aussi de grandes différences au niveau régional. Ainsi en Flandre, 10,5% des Européens et 3,7% des non-Européens se sont déjà inscrits. Il y a 6 ans, le pourcentage se situait à près de 17% et plus de 12%. En Flandre occidentale, seuls 1,7% des électeurs potentiels non-Européens se sont déjà inscrits.

Encourager le vote à tous les niveaux

La ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet (photo) n’a actuellement pas vraiment d’explication à cet enthousiasme mitigé des électeurs étrangers potentiels. Pour lancer « un petit signal d’alarme », elle a écrit aux bourgmestres et échevins du Royaume, mais aussi aux représentants des institutions politiques européennes et internationales basées à Bruxelles, afin de mobiliser la population étrangère en vue du 14 octobre.

Joëlle Milquet invite aussi les Régions et les pouvoirs locaux à informer et sensibiliser les citoyens concernés, et plus particulièrement les femmes, et tout spécifiquement celles qui sont originaires de pays hors de l’Europe. Elles présentent en effet un taux d’inscription très faible dans les statistiques.

Une brochure en trois langues est disponible sur divers sites internet officiels.

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