Elections 2014: les priorités des partis flamands

Alors que les élections fédérale, régionale et européenne approchent à grand pas, la VRT a demandé aux présidents des différents partis flamands de présenter brièvement les positions politiques de leur formation ainsi que leurs principales priorités.

A la demande de la VRT, les présidents de parti devaient présenter en une minute face caméra les principaux points de vue et priorités de leur formation. Tous ont joué le jeu. Seul le président de la N-VA, Bart De Wever, a cédé la place à son vice-président, Ben Weyts, pour cause de maladie.

N-VA : « Changement et progrès »

« L’électeur fera face à un choix important le 25 mai : celui entre le modèle N-VA et le modèle PS »,  estime le vice-président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie Ben Weyts.

« Le PS et les partis traditionnels ont mené une politique qui a abouti à davantage de taxes, de dépenses publiques et de dettes. Alors que nos voisins ont tous mené des réformes fondamentales, nous n’avons fait que des pas de souris. Les problèmes ont juste été relégués aux entités fédérées, aux contribuables et à la prochaine génération. La N-VA est pour le changement et le progrès. Cela signifie que nous voulons récompenser et stimuler ceux qui prennent des responsabilités, qui travaillent, qui épargnent et qui entreprennent ».

CD&V : « La croissance économique pour le progrès social »

« Le CD&V est pour le renforcement des gens, car lors des prochaines années, nous aurons besoin en Flandre de tous les talents », indique le président des chrétiens-démocrates flamands, Wouter Beke.

« C’est pourquoi nous sommes pour la réforme du marché du travail et de l’enseignement. Nos priorités, c’est l’emploi, l’emploi, et l’emploi. Nous voulons une croissance économique qui mène au progrès social. Nous plaidons ainsi pour une baisse des charges d’entreprises de 3 milliards d’euros, mais aussi de 3 milliards pour les familles », poursuit-il. « Le progrès social peut servir à assurer les retraites à venir, à garantir la pérennité des soins de santé mais aussi à aider les familles qui cherchent une place d’accueil pour leur enfant ».

SP.A : « Pour la prospérité sociale »

Pour Bruno Tobback, la prospérité sociale est la priorité du parti socialiste flamand. « Cela signifie pour nous une prospérité à laquelle tout le monde collabore, où chacun prend ses responsabilités, mais aussi où tout le monde peut y cueillir les fruits de manière équitable. Nous refusons que la bourse se porte bien, mais que les choses aillent mal au travail ».

« Dans la pratique, il faut pour ce faire investir dans la création d’emplois. Nous sommes pour une baisse des charges, si l’on peut garantir qu’elle pourvoit du travail à ceux qui en ont besoin. Cela signifie aussi qu’après 42 ans de carrière, un tel travail puisse avoir un apport à la société et assurer une bonne pension qui permet d’en vivre. Pour trouver un tel emploi, nous devons pouvoir garantir le meilleur enseignement pour tous, quel que soit le talent de la personne concernée ».

Nicolas Maeterlinck

Open VLD : « Liberté et collaboration »

« La question autour des élections ne concerne pas les sujets contre lesquels vous êtes, mais bien là où vous voulez vous retrouver dans cinq ans », avance la présidente des libéraux flamands, Gwendolyn Rutten.

« A l’Open VLD, nous oeuvrons pour votre avenir, en Flandre, en Belgique et en Europe. Et nous le faisons en nous basant sur la liberté et la confiance dans les gens. La liberté d’exprimer et de partager votre opinion, la liberté d’entreprendre, de travailler, ou de profiter de sa retraite. Nous voulons aussi collaborer dans ce pays, entre tous les niveaux, et dans toutes les langues. Nous ne laisserons personne derrière. Certains ne voient que des problèmes, mais nous, nous voyons surtout des solutions ».

Vlaams Belang : « Une Flandre libre »

« Le 25 mai, vous pourrez voter pour votre liberté et celle de vos enfants et petits-enfants. Si pour vous, le fait que la Wallonie nous pique notre prospérité ne pose pas problème, il faut alors voter pour d’autres partis », prévient le président du parti d’extrême droite Gerolf Annemans.

« Si vous pensez que l’Europe peut continuer à ouvrir le robinet de l’immigration, il faut alors choisir des partis europhiles », poursuit-il, faisant allusion aux « courageux suisses qui ont poser une limite à leur hospitalité ». « Nous désirons rendre le pouvoir au peuple. Nous voulons une Flandre libre, et des citoyens européens libres, maîtres de leur avenir, de leurs frontières, et de leur argent ».

Groen : « Un programme écologique et social »

« Nous proposons une offre unique à l’électeur. Personne d’autre que Groen n’a autant lutté pour l’environnement et la santé, et nous allons continuer à le faire dans le cadre de ces élections, car l’importance de la santé ne peut être sous-estimée », indique le président du parti écologiste flamand, Wouter Van Besien.

« Nous avons aussi un programme très social. Nous pourvoyons davantage d’emplois, de meilleurs salaires, que nous payons en faisant équitablement participer les plus grandes fortunes. Les entreprises et les personnes qui polluent davantage débourseront plus, ceux qui polluent moins seront récompensés. Nous voulons aussi faire disparaître les listes d’attente : les mères et les pères trouveront une place dans les crèches ou les écoles. Les personnes âgées qui ont besoin de soins les obtiendront ».

PVDA : « Nous voulons siéger au Parlement »

« Nous voulons cette fois siéger au Parlement afin d’être pris en considération dans le débat et de faire entendre une voix de gauche sur des thèmes tels que la pauvreté, l’emploi, le climat ou la fiscalité », déclare le président du Parti du Travail de Belgique, Peter Mertens.

« Quand on sait qu’après six ans de crise bancaire, on vit encore une situation où les pauvres deviennent plus pauvres et les riches plus riches, il est grand de changer le cours des choses et d’offrir un avenir à tous ceux qui tombent du bateau. Nous voulons des solutions structurelles autour des problèmes tels que la pauvreté, des investissements structurels sur la création d’emplois, ainsi qu’une fiscalité juste. Il faut l’avouer, il est grand temps que les multinationales paient davantage d’impôts que la femme de ménage qui y travaille ».

LDD : « Le chien de garde du Parlement »

« Les détenteurs du pouvoir et le gouvernement doivent être contrôlés. C’est la tâche du Parlement », estime le président du parti Libertair, Direct, Democratisch Jean-Marie De Decker.

« En tant que chien de garde du Parlement, nous continuerons à creuser dans les dossiers et à exprimer librement notre opinion ». Le président du parti, seul candidat LDD aux prochaines élections, uniquement au niveau régional flamand (dans la circonscription provincial de Flandre occidentale), plaide notamment en faveur d’une baisse des impôts et veut lutter contre les personnes d’origine étrangère qui « profitent du système ».

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