Le jeu du "petit violeur" suscite l’émoi dans les mouvements de jeunesse

Un jeu de lutte intitulé "verkrachtertje" (petit violeur) joué par des adolescents, notamment dans les mouvements de jeunesse, provoque l’indignation de certains parents. Une lettre ouverte avait sonné l’alarme il y a quelques jours. Depuis, le mouvement du Chiro, l’un des plus importants de Flandre, a décidé de changer le nom du jeu.

Le jeu du "petit violeur" est un jeu de lutte souvent pratiqué dans les mouvements de jeunesse. Une personne allongée, désignée par un clin d’œil, doit parvenir à se libérer de la personne qui se trouve installée sur elle, pour ensuite à son tour aller s’allonger sur l’initiateur du clin d’œil. Le tout s’effectue sous la forme d’un jeu de combat.

Ce jeu n’a donc rien de sexuel en soi. Son nom se réfère toutefois au viol, ce qui a suscité une récente vague d'indignation. Le Chiro a donc réagi, en rebaptisant officiellement le jeu "ridder en jong vrouw" (chevalier et jeune femme). Les groupes ont toutefois le droit de continuer à appeler le jeu comme ils l’entendent.

"Chatte déchirée et couilles bleues"

Depuis la polémique, d’autres jeux au nom incongru ont été détectés dans la liste des activités du mouvement de jeunesse. C’est notamment le cas de "gescheurde foef en blauwe kloten" (chatte déchirée et couilles bleues), qui consiste à passer en groupe et le plus vite possible sous les jambes d’une personne debout.

"Tout ça ne restent que des jeux", explique Emely Gellinck, du Chiro de Alost. "Je comprends que ça suscite l’émoi, mais pas qu’on en fasse un tel drame", souligne-t-elle.

"Les jeunes ont, eux aussi, le droit de faire des fautes et d’apprendre de leurs erreurs. Ça reste très important au sein des mouvements de jeunesse", estime pour sa part Niels De Ceulaer, secrétaire national du Chiro.

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