Les fonctionnaires fédéraux en grève ce lundi

Les syndicats réunis en front commun font grève dans les services fédéraux ce lundi 30 avril, afin de contester les réformes du gouvernement et du ministre de la Fonction publique Steven Vandeput (N-VA). Il ne s'agit que d'un "premier avertissement", d'autres actions devraient suivre dans les prochaines semaines.

La grève des fonctionnaires fédéraux "est franchement très bien suivie", a indiqué lundi le secrétaire nationale de la CSC Services publics, Silvana Bossio.

Les services publics fédéraux des pensions ou des finances, l'Office national de l'emploi (Onem) ou encore les douanes à Anvers sont fortement impactés par ce mouvement de grogne lancé par les syndicats en front commun contre les réformes du gouvernement et du ministre de la Fonction publique, Steven Vandeput (N-VA).

Aucun piquet de grève n'a été installé, "ce sont plutôt des piquets d'informations". Des tracts sont ainsi distribués au "peu de personnel qui travaille" sur la place Horta et devant la Tour des Finances à Bruxelles, devant le palais de justice à Mons ou encore à Marche-en-Famenne. "Très peu de fonctionnaires travaillent", souligne Mme Bossio, qui ajoute qu'un piquet de grève "n'est pas nécessaire tant le mouvement est bien suivi".

Perturbations

Les services publics fédéraux des pensions ou des finances sont ainsi perturbés. "100% des centres fermés font grève", indique la secrétaire nationale du syndicat chrétien pour les services publics. "Beaucoup de bureaux de l'Onem sont fermés ou ralentis et les douanes à Anvers sont ralenties." La protection civile est également impactée, signale Marc Saenen, secrétaire de l'ACV Openbare Diensten, le pendant flamand de la CSC Services publics. Les transports publics et la poste ne sont pas concernés par le mouvement.

"Absence de dialogue"

Les syndicats dénoncent les nombreuses "attaques" du ministre de la Fonction publique Steven Vandeput (N-VA), notamment le démantèlement de la nomination statutaire, l'introduction du travail intérimaire, la modification du régime des congés et la suppression du crédit maladie.

"Il n'y a jamais eu rupture de la concertation formelle mais lors des réunions avec les représentants du ministre, il n'y a aucune place pour le dialogue. Les représentants nous informent juste de la décision du ministre", déplore Mme Bossio.
Cette grève n'est qu'un "premier avertissement", les syndicats n'excluant pas d'autres actions à l'avenir.

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