Les chauffeurs de taxi répètent leurs revendications au rond-point Schuman

Les chauffeurs de taxis se sont rassemblés mardi au rond-point Schuman pour accueillir vers 14h00 la délégation reçue par le ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort (PS). "On ne fait pas le poids devant Uber: on n'a pas une application aussi efficace, on ne peut pas mettre de publicité dans notre voiture, ceux qui prennent des chambres d'hôtel sur Trivago reçoivent un mail de la part d'Uber en leur proposant un taxi...", estime un chauffeur de taxi indépendant. "On ne peut pas diviser une tartelette en trente. Il n'y pas de place pour Uber sur le marché. Nous, on veut manger. On a des familles à nourrir".

Une centaine de chauffeurs étaient sortis de leurs voitures et s'étaient rassemblés sur le rond-point Schuman. Les véhicules occupaient toutes les voies de circulation alentours. Quelques pétards ont été allumés mais il n'y a pas eu d'incident.

La délégation a fait valoir l'ouverture de Rudi Vervoort à l'égard des chauffeurs de taxis. S'appuyant sur l'avis du Conseil économique et social de la Région bruxelloise, ce dernier a rappelé la nécessité que l'avant-projet de réforme soit "revu en concertation étroite avec le secteur et les partenaires sociaux".

Par ailleurs, il a insisté sur la capacité de la Région à faire respecter la législation actuelle.

Ces bonnes déclarations ne suffisent plus à certains chauffeurs de taxis qui ont fait part de leur exaspération en fin de rassemblement. La manifestation s'est disloquée vers 14h30 sur des cris de mécontentements.

Vervoort plaide pour le rétablissement d'un climat de confiance et le respect des règles

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a plaidé mardi midi pour le rétablissement d'un climat de confiance dans le secteur des taxis de la capitale pour permettre d'aboutir à une réforme qui est nécessaire au maintien de l'emploi dans ce secteur.

Le ministre-président a reçu mardi midi une délégation de la Fédération belge des taxis, en marge de l'action des taximen contre "l'ubérisation" de leur secteur. Cette action a fortement perturbé le trafic dans la capitale.

S'appuyant sur l'avis du Conseil économique et social de la Région bruxelloise, Rudi Vervoort a rappelé à cette occasion la méthode arrêtée par son gouvernement et la nécessité que l'avant-projet de réforme soit "revu en concertation étroite avec le secteur et les partenaires sociaux".

Par ailleurs, au vu de la situation vécue par le secteur des taxis bruxellois et la multiplication de services irréguliers, Rudi Vervoort a insisté sur le fait que la capacité de la Région à faire respecter la législation actuelle était "un préalable à l'aboutissement d'une réforme nécessaire et au climat de confiance qui doit accompagner son adoption".

"J'ai écouté avec attention les préoccupations et la colère exprimée aujourd'hui et j'y suis sensible. Nous devons rétablir un climat de confiance qui respecte les règles actuelles et qui permette d'aboutir à une réforme nécessaire pour la pérennité de l'emploi de ce secteur à Bruxelles", a-t-il commenté à l'issue de la réunion.

De son côté, le ministre du Transport Pascal Smet (SP.A) n'a pas souhaité faire de commentaires. Son cabinet a répété que "chaque étape" dans le dossier de la réforme "a été validée par l'ensemble du gouvernement".

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