Les fêtes laïques victimes de leur succès en Flandre

Cette année plus de 10.000 enfants célèbrent leur fête de la jeunesse laïque, en Flandre. C’est le double par rapport à 2010. Le succès est tellement grand que les organisations laïques flamandes sont confrontées à un problème de capacité et ne trouvent pas de salles assez grandes.

Chez les catholiques, la communion marque la sortie de l’enfance. Mais depuis quelques années les enfants du cours de morale ont aussi leur fête.

D’après le site internet laïc et humaniste demens.nu, 10.192 enfants et adolescents célèbrent cette année soit leur fête de printemps (lentefeest) en 1ère ou 2è année primaire, ou leur Fête de Jeunesse Laïque (Feest van de Vrijzinnige Jeugd) à 12 ans. Par rapport à 2010 ce nombre a presque doublé, à l’époque ils n’étaient que 5.429. Cette fête est donc de plus en plus populaire, en Flandre.

"Les gens apprécient les fêtes et aiment aussi les rituels de passage. Si dans d’autres courants philosophiques ou religieux on note une diminution de la fréquentation lors de ces fêtes, je ne pense pas que ce soit la raison pour laquelle ils viennent tous chez nous. Je crois que ce que nous proposons est tout simplement convainquant" a déclaré Sylvain Peeters président de "demens.nu".

La sécularisation de la société est aussi une raison de ce succès. "Mais ce sont souvent les enseignants de morale non confessionnelle qui font en sorte que la cérémonie soit bien pensée. Et c’est un succès", ajoute Sylvain Peeters.

Selon les chiffres de "demens.nu" c’est surtout en Flandre orientale que les fêtes de printemps rencontrent le plus de succès (3.310 enfants et adolescents). Mais en province d’Anvers c’est important également (2.715 enfants et adolescents).

Le revers de la médaille de ce succès c’est que les organisateurs sont confrontés à des problèmes pour trouver des salles assez grandes pour accueillir tout ce monde. "Nous sommes passés des petites salles aux salles des centres culturels. Les salles que nous fréquentons habituellement sont devenues trop petites. Certaines fêtes doivent ainsi être organisées en deux fois. Nous avons clairement un problème de capacité" conclu Sylvain Peeters.
 

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