Le parquet de Bruxelles a ouvert 802 dossiers de terrorisme en 2017

Selon Denis Goeman, porte-parole du parquet de Bruxelles, quelque 802 dossiers de terrorisme y ont été ouverts l’an dernier. Ce qui représente un chiffre stable depuis quelques années. "Bon nombre de ces dossiers sont classés sans suite, l’enquête révélant qu’aucun délit n’a été commis. Mais nous devons tout vérifier, ce qui représente beaucoup de travail pour les magistrats et enquêteurs", précise Denis Goeman.

"Depuis l'attentat contre Charlie Hebdo et la menace terroriste, nous avons connu une explosion de ce type de dossiers", indique Denis Goeman, porte-parole du parquet de Bruxelles.

"A l'instar de l'ouverture de nombreux dossiers de pédophilie durant la période Dutroux, nous traitons à présent de nombreux dossiers de terrorisme. Il s'agit parfois de personnes indiquant soupçonner une connaissance ou un voisin en cours de radicalisation, ou de personnes qui relèvent quelque chose de suspect et pensent au terrorisme. Certaines de ces informations conduisent à l'ouverture d'importantes enquêtes judiciaires mais bon nombre de ces dossiers sont classés sans suite parce que rien de suspect n'a été détecté ou qu'aucun délit n'a finalement été commis."

Cette conclusion survient rapidement dans certains cas, mais d'autres requièrent plus de temps. "Prenons par exemple le cas de l'homme qui avait été interpellé à la Porte de Hal avec des bouteilles de gaz dans sa voiture. Il est finalement apparu qu'il ne s'agissait pas de terrorisme, mais ce dossier a pris une ampleur importante et a nécessité beaucoup d'heures de travail. Nous ne pouvons tout bonnement pas nous permettre de ne pas prendre au sérieux ce genre de dossier. Mais la charge de travail de notre section grand-banditisme et des policiers est énorme", précise le porte-parole du parquet bruxellois.

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