"Une fausse accusation de viol fait beaucoup de tort aux vraies victimes"

Peter De Waele, le porte-parole de la police fédérale est furieux après qu'un jeune couple ait inventé un viol qui aurait été commis mardi soir sur la plage d’Ostende. "Je suis en colère. Non seulement pour le travail inutile qui a été fourni par la police mais surtout parce qu’un tel mensonge va jeter le discrédit sur les véritables dépositions pour viol" a-t-il déclaré.
Nicolas Maeterlinck

Peter De Waele (photo) qui a travaillé longtemps à la section des mœurs de la police connaît bien le phénomène des fausses déclarations de viol. Il utilise l’exemple d’Ostende pour aborder les conséquences néfastes d’une telle déclaration.

"Je ne veux pas juger personnellement les personnes en question, mais elles ne se rendent pas compte quelle machinerie a été mise en marche" ajoute Peter De Waele.

"Tout l’appareil policier et juridique a été mobilisé. Les images des caméras de surveillance ont été visionnées, on a fait appel à des laboratoires pour des analyses, on a passé la plage au peigne fin, des empreintes ont été relevées et des banques de données examinées. Un travail immense a été fourni".

Mais ce qui met surtout Peter De Waele en colère ce sont les conséquences que peuvent avoir cette fausse déclaration sur les véritables victimes de viol. "Que se passera-t-il si la semaine prochaine une jeune fille se fait vraiment violée sur une plage de notre littoral ? Les gens penseront peut-être aussi qu’elle a tout inventé. Alors que la reconnaissance est quelque chose de très important pour une victime".

"De plus, certaines victimes n'oseront plus faire de déclaration à la police de peur de ne pas être reconnues. Cela nous conduit à une société où les victimes restent avec leur traumatisme et où les auteurs ne sont pas inquiétés" conclu Peter De Waele.

Un jeune couple avait porté plainte pour viol et pour vol mardi soir. Ils affirmaient avoir été approchés et menacés par trois individus sur la plage d’Ostende après avoir assisté à un bal. Ceux-ci leur auraient dérobé 70 euros avant de violer la jeune fille, sous les yeux de son compagnon, retenu par les agresseurs. L'enquête a démontré que les accusations ne correspondaient pas du tout à la réalité et que le couple avait tout inventé.

 

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