La Flandre compte de plus en plus d’élèves défavorisés

En cinq ans, on dénombre 4.000 élèves défavorisés en plus, dans l’enseignement secondaire en Flandre, alors que le nombre d’élèves est resté quasi le même. C’est ce que révèle un nouveau rapport sur l’enseignement dont le journal De Morgen publie des extraits. Alors que l’économie donne des signes de reprise, la pauvreté ne fait qu’augmenter dans les écoles flamandes.

Il y a cinq ans, sur les 434.664 élèves inscrits dans les écoles flamandes, 166.476 étaient confrontés à des problèmes de pauvreté.

Mais au cours de l’année scolaire 2015-2016, ils étaient 170.399 des 434.603 élèves, soit 39% à être considérés comme défavorisés en vertu des critères des pouvoirs publics flamands. C’est à Anvers que la pauvreté augmente le plus.

Parmi ces jeunes défavorisés, certains sont sans-abri, bénéficient d’allocation scolaire, où vivent avec une mère qui n’a pas de diplôme. L’augmentation est assez étonnante vu qu’il y a cinq ans, notre économie était encore au plus bas. Aujourd’hui, malgré la reprise on assiste à une augmentation de la précarité dans l’enseignement en Flandre.

"Les écoles font de grands efforts, mais nous ne parvenons pas toujours à offrir des chances égales à tous les élèves", avoue Lieven Boeve, qui est à la tête du Katholiek Onderwijs Vlaanderen, le réseau catholique en Flandre.

"C’est lié à l’immigration et au taux de natalité mais c’est aussi lié à la pauvreté" reconnaît de son côté Raymonda Verdyck, directrice de GO, le réseau de l’enseignement qui dépend de la Communauté flamande. Elle ajoute que la Flandre ne réalise pas de grands progrès en la matière.

La ministre flamande de l’Enseignement Hilde Crevits (CD&V) indique que de nombreuses mesures ont été prises afin de venir en aide aux élèves défavorisés. C’est ainsi que le système d’allocation d’étude a été simplifié et automatisé. Son budget est ainsi passé de 23 millions à 173 millions d’euros. La ministre souligne aussi le fait que du personnel supplémentaire a été engagé afin d’aider les écoles à mieux accueillir ces élèves fragilisés.

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