"On peut toujours parfaitement disparaître des radars à Bruxelles"

Le manque de personnel au service de la Population engendre des difficultés pour la police locale de Bruxelles à contrôler qui réside sur le territoire de la commune - bien que cela fasse partie du Plan Canal du ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA), rapportent lundi De Morgen et Het Laatste Nieuws sur base d'informations du syndicat policier NSPV (SNPS).

"Nos agents de quartier mènent des contrôles plus fréquents et plus fouillés qu'auparavant", affirme Nicolas Beckers du NSPV.

"Mais s'ils découvrent qu'une personne n'habite plus quelque part, le dossier est traité en moyenne en 8 à 9 mois par l'administration communale. Dans certains cas, cela prend même un an. De cette façon, un individu peut se tapir et toujours disparaître des radars."

Selon les syndicats, il reste encore des milliers de dossiers à traiter, la police peut donc perdre la trace de suspects (de terrorisme). Les retards facilitent aussi la tâche des fraudeurs, comme pour les bénéficiaires du CPAS.

La cheffe de l'administration chargée du registre de la population à Bruxelles, Christine Pelfrène, admet la pénurie de personnel. "Il y a en effet des retards pour une centaine de dossiers", affirme-t-elle. "Mais cela va en s'améliorant. Cet été nous attendons deux nouveaux membres du personnel. Récemment trois fonctionnaires ont débuté pour résorber les retards."

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